Ocon : J’ai beaucoup appris aux côtés de Lewis Hamilton

Le Français a aussi assimilé beaucoup de choses chez Mercedes

Par Franck Drui

5 décembre 2019 - 18:17
Ocon : J'ai beaucoup appris (...)

Esteban Ocon a dû passer une année sur le banc de touche de la Formule 1 mais il a pu le faire dans la meilleure équipe possible, Mercedes F1.

De plus, Toto Wolff a sérieusement envisagé de remplacer Valtteri Bottas par le Français, ce qui fait que le jeune pilote a pu avoir accès à tout : pilotes, réunions, débriefings, simulateur, radio, garage...

De quoi apprendre énormément de choses, à commencer par s’imprégner de la façon de travailler du nouveau sextuple champion du monde, Lewis Hamilton.

"Bien sûr que j’ai pu côtoyer Lewis. Le pilote est supérieurement intelligent. Il chope tout de suite les détails. J’ai appris des trucs de lui, même si je ne vous dirai pas quoi. Ce serait le trahir. Il est très attentif à cela et ne veut pas qu’on divulgue sa manière de travailler. Mais vivre à ses côtés, c’était que du plus pour moi," explique le nouveau pilote titulaire de Renault F1.

"Vivre sa saison de l’intérieur a été une chance. Lewis a une vie très très chargée, et la manière dont il gère tout ce qui contribue à sa performance est impressionnante. Les pilotes sont sollicités en permanence, et travailler de manière vraiment efficiente est difficile. Lui a cette capacité à capter très vite les infos et à ne pas perdre de temps pour pouvoir se reposer et se préparer. Dans les moments calmes, nous parlions pendant des heures. Il m’a donné pas mal de conseils dont je me suis déjà servi et dont je me servirai avec Renault. C’est un modèle pour beaucoup de pilotes."

Sans divulguer de secrets, Ocon pense pouvoir amener "pas mal de choses" de Mercedes à Renault F1. "Voir comment un champion fonctionne, c’est toujours enrichissant. Renault aura sûrement envie de m’écouter. Cela va être plaisant."

Même s’il a pu rouler dans la Mercedes W10 à quelques occasions, la plus grande contribution d’Esteban Ocon a été au simulateur.

"Le simulateur, bien sûr, mais aussi de nombreuses visites à l’usine pour échanger avec les ingénieurs. C’était vraiment un travail à temps complet," explique-t-il.

"Ça ne remplace jamais la piste mais ça permet de garder le rythme techniquement. Physiquement, c’est sûr que ce n’est pas pareil. On n’a pas toutes les force G, il y en a une petite partie mais pas tout. C’est moi qui testais toutes les pièces de la voiture avant de les intégrer donc c’était quand même pas mal. Techniquement j’ai un bagage assez gros, je pense que ça va m’aider pour la suite."

"Du coup cette année est passée bien plus vite que je ne le croyais. J’ai fait énormément de choses avec Mercedes, bien plus que si j’étais resté titulaire. La fin a été longue à cause de cette transition où je ne pouvais pas partir chez Renault et ne pouvais plus participer chez Mercedes."

"J’ai pu découvrir comment une écurie fonctionne de l’intérieur. D’habitude, on est derrière le volant. Là, je pouvais comprendre comment les décisions étaient prises. De voir ce dont l’équipe a besoin, dans des moments un peu chauds, c’est très intéressant. J’ai pu aussi comprendre un peu mieux le caractère politique de la F1."

Ce travail en simulateur a été épuisant puisque le Français roulait en parallèle des Grands Prix avant de se rendre sur les circuits. Il avait d’ailleurs failli remplacer Hamilton, malade, pendant le Grand Prix d’Allemagne.

"C’était chaud ! J’avais fait du simulateur de 6 heures du matin jusqu’à 4 heures du matin le lendemain puis j’avais pris un vol à 5h30 ou 6h00 pour faire Brackley -Londres. Vers 8h30-9h00, l’équipe m’appelle et me demande où je suis. Je leur réponds que je suis dans le trafic et que je ne peux pas aller plus vite. Je leur demande surtout pourquoi ils m’appellent. Ils me disent qu’il faudra peut-être que je roule lors de la 3e session des essais libres à Hockenheim. Ils voulaient m’envoyer une moto pour venir me chercher. Finalement, j’arrive à l’heure, je m’habille. Mais Lewis réussit à rouler malgré qu’il ne soit pas à 100%. Tant mieux pour moi car ce n’était clairement pas la meilleure façon de commencer !"

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