Ocon : Être sur les circuits dès le samedi matin était essentiel
Il ne dort pas beaucoup lors des week-ends
Très déçu l’an dernier lorsqu’il a compris que le rachat de Force India par Lawrence Stroll allait lui coûter sa place, Esteban Ocon a fait contre mauvaise fortune bon cœur, et a embrassé son rôle de pilote d’essais chez Mercedes. Le Français ne regrette pas le déroulé des événements.
"C’est une très bonne chose pour moi d’être ici et de faire partie de l’équipe déjà" assure-t-il. "Mercedes a déjà connu tellement de succès, elle a tant de connaissances. Et cela n’a pas de prix. J’ai beaucoup travaillé sur le retour d’informations, pour l’équipe. Malheureusement, de mon côté, il n’y a pas de gain de performance de mon côté à attendre."
"Le seul travail que je dois faire correctement c’est ce que l’équipe souhaite de moi dans le simulateur. Pour le moment, c’est ce que je fais. Nous avons eu beaucoup de discussions sur ce que je devais faire, où je devais m’améliorer pour que les gars soient contents. Compte tenu de mon temps passé à piloter, j’en tire certainement beaucoup de connaissances. En tant que pilote, cela va aussi m’aider à me concentrer. Je fais tellement d’heures à différents moments de la journée. Nous recherchons parfois entre un et deux dixièmes pendant plus de 200 tours. C’est très difficile, mais ça va, je suis heureux de le faire."
Ocon a parfois moins d’une heure de sommeil entre le vendredi et le samedi, avant d’arriver sur le circuit pour la troisième séance d’essais libres. Il passe ses vendredi dans le simulateur pour aider après les essais libres et vient sur les circuits - au moins en Europe - pour assister à la dernière séance libre : "J’ai insisté sur le fait que je voulais être dans le paddock, je ne voulais pas travailler en simulateur et ne pas venir."
"Les gars m’ont dit ’Ok mais ça va être difficile’. Je leur ai dit que je comprenais mais que j’étais d’accord, que c’est comme ça que je veux le faire. Même si je ne dors pas, je veux être proche de la piste. C’est dur. C’est vraiment difficile. Mais ça va, il y a bien pire dans la vie. Et je peux dormir aller me coucher tôt le samedi soir pour me reposer avant le dimanche."
Mais les milliers de kilomètres abattus dans le simulateur l’aident grandement à progresser, à titre personnel mais aussi dans l’équipe : "Cela m’aide à comprendre d’un point de vue de l’équipe ce qu’elle souhaite d’un pilote. C’est ce que j’ai le plus appris. Passer beaucoup de temps avec l’équipe et pouvoir l’écouter davantage que les pilotes titulaires."
"Je suis accroché au muret des stands, au garage, je travaille dans le simulateur. J’entends beaucoup plus les conversations de l’équipe que celles des pilotes. On va dire deux tiers contre un tiers. Je vois ce dont ils ont besoin de la part d’un pilote, mais aussi la façon dont les ingénieurs veulent aborder les divers sujets."
Il a également enfilé la casquette de commentateur cette année, lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, qu’il a vécu aux côtés de Julien Fébreau sur Canal+, et il avoue que cela lui donne des perspectives différentes : "Cela ne me rendra pas plus rapide. Mais ça me fait apprendre différentes choses en tant que personne. C’est important de comprendre qu’il n’y a pas que nous qui travaillons dur. D’autres gens, comme les médias, font un travail difficile. Et je l’ai bien vu cette saison."
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