Norris sur sa McLaren F1 : si on règle nos deux derniers problèmes…
… la McLaren sera alors ‘très forte’
Après l’Autriche et Silverstone, on s’attendait à ce que la MCL60 recule dans la hiérarchie. Il n’en fut rien, comme l’a prouvé la nouvelle superbe 2e place de Lando Norris (deuxième podium consécutif) en Hongrie.
McLaren était bien de nouveau en lutte pour être la 2e voiture la plus rapide. Devant ou derrière Mercedes ? Là est toute la question...
Lando Norris a estimé que répondre à cette interrogation de manière définitive était « difficile. »
« Entre nous et Mercedes, nous sommes à peu près à égalité. Si vous regardez la dégradation des pneus, Mercedes est bien meilleure que nous. Cela a toujours été le cas. Les Mercedes ont toujours été très, très fortes en matière de dégradation des pneus. Mercedes est très proche, mais c’est serré. »
« Je ne pense vraiment pas que nous nous attendions à être ici ce week-end, surtout en 2e position. Les deux Red Bull sont bien plus rapides. Donc, nous ne nous attendions jamais à être devant eux. Mercedes était en pole ici l’année dernière, et leur voiture a été plutôt bonne. Je sais que Lewis se plaint souvent de l’excellence de notre voiture et de la médiocrité de la sienne, mais ils n’ont pas une mauvaise voiture. »
« On ne s’attendait pas à monter sur le podium. C’est un circuit plutôt lent, le Hungaroring [alors que McLaren brille dans les virages à haute vitesse, comme à Silverstone]. Il y a le Virage 4 et le Virage 11, qui sont assez rapides, mais comparé à Silverstone, ce n’est pas comme être en huitième rapport, à fond, Copse, Stowe, ce genre de virage. Nous avons donc revu nos attentes à la baisse. Nous ne nous attendions pas à être aussi bons. Mais en fait, ce tarmac offre une bonne adhérence, et c’est une bonne chose pour nous. »
« Une journée chaude comme ce dimanche a rendu les choses encore plus difficiles qu’elles ne l’auraient été. Vendredi, le rythme en longs relais était très compétitif. Mais ce dimanche, nous avons eu plus de mal que nous l’aurions voulu. Mais nous savons qu’il s’agit d’un domaine à améliorer. »
« Donc oui, je pense que c’est une bonne surprise, encore une fois, d’être là où nous sommes. Nous avons le même rythme que Mercedes, c’est juste que nous avons fait un meilleur travail. Je dois donc remercier toute l’équipe pour cela. »
Max Verstappen a aussi un commentaire à faire sur la rapidité de la McLaren dans les virages à haute vitesse !
« Tu étais si rapide dans les virages à haute vitesse. Tu étais à fond en qualification dans le virage 4. Je pense que dans le virage 11, si je conduisais cette voiture, je ne pourrais pas tenir mon cou droit. Tellement rapide ! »
« Tu vas voler à Spa. Tout le monde devrait aller se mettre voir la course à Pouhon, parce que tu seras à fond ! »
Que reste-t-il à améliorer sur cette MCL60 ?
A l’image de son coéquipier Oscar Piastri, Lando Norris pointe donc la gestion des pneus, leur dégradation, comme une grande fenêtre d’amélioration pour McLaren.
Les évolutions attendues à Spa vont-elles permettre de régler ce problème ? Y en a-t-il d’autres à régler ?
« Oui, on a fait trois courses maintenant avec ce package d’évolutions, dont nous voyons clairement qu’elles ont été très positives. Il y a deux choses. D’abord, on a désormais plus de charge, plus d’appui, plus d’adhérence. Je prends les virages un peu plus rapidement. Tout en faisant cela, je pense que nous avons essayé d’améliorer certains des problèmes d’équilibre sur la tenue de route. On ne peut pas se contenter d’une voiture qui a beaucoup d’appui aérodynamique mais qui se conduit terriblement. Il faut une voiture qui roule bien et qui a aussi beaucoup d’appui aérodynamique. »
« Nous avons amélioré l’appui aérodynamique et nous avons légèrement amélioré la tenue de route et avec les deux, nous avons eu une bonne amélioration de la dégradation des pneus en même temps. Bien sûr, je dirais simplement qu’il faut faire un pas de plus. C’est aussi simple que cela. »
« Mais je pense qu’il y a encore des choses à améliorer du côté de la tenue de route. Mais c’est difficile. On se plaint toujours, comme Max qui se plaignait samedi. Je ne l’ai jamais vu se plaindre autant que ce week-end. »
« C’est donc une combinaison : il faut cibler les virages lents, ajouter de l’appui aérodynamique, et en même temps améliorer la maniabilité. Si nous pouvons améliorer les deux ensemble, c’est déjà la plus grande étape dont nous avons besoin et si nous y parvenons, nous allons probablement éliminer toutes les faiblesses que nous avons. Et alors nous serons simplement forts. »
« Nous avons un plan d’action clair sur la manière de procéder et sur ce dont nous avons besoin. La difficulté réside dans le fait de transformer ce plan en quelque chose de concret. Les gars font du très bon travail. Tout le monde dans l’usine travaille très dur. Des journées comme celle-ci les motivent encore plus et les font travailler encore plus dur, ce qui est un bon point. »
« Mon rythme général et ma capacité à enchaîner les tours se sont améliorés, mais pas autant que je le souhaiterais. La voiture ne se comporte toujours pas comme je le souhaiterais. Si vous me demandez ce que vous attendez d’une voiture parfaite, j’ai l’impression qu’elle est très loin de ce que je veux. »
Une question de confiance derrière le volant
Lando Norris poursuit en expliquant que le simple niveau d’appui aérodynamique supplémentaire ne fait pas tout : plus d’appui, une meilleure tenue de route, c’est aussi plus de confiance pour le pilote, lui permettant de plus d’attaquer. Un vrai cercle vertueux.
« [Les évolutions] ont amélioré ma confiance, je pense. Nous avions une voiture inconstante et je ne savais pas ce qu’il en était, même l’année dernière, lorsque nous avions l’air bien et que j’avais l’air confiant. L’année dernière, il y a encore eu beaucoup de moments où je n’avais aucune idée de la façon de conduire la voiture. J’arrivais et on me demandait quel était le problème. D’un tour à l’autre, ça change et je ne sais pas comment m’améliorer, etc. »
« Maintenant, j’ai l’impression que la direction dans laquelle je dois travailler est un peu plus claire, ce qui est une bonne chose. Je peux me concentrer sur des choses plus simples dans ma conduite et des petites choses comme celle-ci m’aident. Cela a donc amélioré ma confiance en moi, pas au point que je le souhaite encore, mais je peux sortir et conduire comme je le souhaite, me sentir en confiance et conduire librement sans avoir à trop y penser. »
« Cela fait une grande différence, surtout pour moi. C’est peut-être le fonctionnement de mon cerveau, mais plus je réfléchis, plus j’agis mal. Maintenant je dois penser moins, ce qui est une bonne chose. »
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