Norris estime qu’il avait ’la meilleure F1’ pour s’imposer à Barcelone
Le pilote McLaren a tout perdu au départ
Parti en pole position du Grand Prix d’Espagne, Lando Norris a vu Max Verstappen et George Russell prendre le meilleur sur lui au départ et cela l’a contraint à passer le premier virage en troisième position. C’est d’ailleurs selon lui ce qui lui a finalement coûté la victoire, car le pilote McLaren F1 estime que sa voiture était plus rapide que celle du Néerlandais.
"Ma course n’a pas été assez bonne, tout simplement parce que nous aurions dû gagner. Je pense que nous avions la voiture la plus rapide. Mais je l’ai perdue au départ et je n’ai pas pu dépasser George pendant le premier relais. Je pense que nous avions facilement la meilleure voiture. Je n’ai tout simplement pas fait un assez bon travail sur la ligne de départ. Et c’est ce qui m’a coûté la victoire. Donc à partir du virage 2, je me donne 10 sur 10, je ne pense pas que j’aurais pu faire beaucoup plus. Et je pense qu’en tant qu’équipe, nous avons adopté la stratégie parfaite. Je suis très heureux de ce que nous avons fait. Mais le départ n’a pas été assez bon."
"Je pense que mon envol était meilleur que celui de Max. La deuxième phase, la sortie, n’a pas été aussi bonne. Je ne sais rien de plus que cela, à part le fait que Max s’est retrouvé à mes côtés. Et disons que si George n’était pas là, je pense que j’aurais pu rester en tête au virage 1. Je pense presque que George aurait mené quoi qu’il arrive, même si mon départ avait été meilleur de deux mètres. D’une certaine manière, c’est ce qui se passe à Barcelone. George a pris un bon départ, s’est retrouvé dans l’aspiration et je ne pouvais rien y faire. J’ai pris la bonne décision en cédant et en laissant George passer. Je dois m’asseoir avec mes ingénieurs et discuter de ce qui a pu se produire."
Toujours concernant le départ, Norris a dans un premier temps serré Verstappen au point de forcer la Red Bull à mettre deux roues dans l’herbe, mais le pilote McLaren estime qu’il n’y avait rien d’illicite dans cette manœuvre.
"Il est toujours difficile de juger dans cette situation. Je ne peux pas sortir un mètre et mesurer parfaitement. Je n’allais pas lui rendre la vie facile. Il y avait assez d’espace, je pense. Je pense que c’était juste la course. Je lui ai laissé assez d’espace. Je ne pense pas qu’à un moment donné il n’y ait pas eu assez d’espace pour qu’il reste sur la piste."
Beaucoup plus de regrets qu’au Canada
Il y a deux semaines à Montréal, Norris estimait qu’il aurait également dû remporter le Grand Prix, mais il avait bien plus de regrets cette fois à Barcelone car les circonstances étaient bien différentes.
"Oui, bien sûr. Parce qu’à Montréal, c’était plus une question de décision, de mauvaise décision ou d’un manque de décision au moment de la voiture de sécurité. Nous n’avions certainement pas la voiture la plus rapide à Montréal. Mercedes avait facilement la voiture la plus rapide. Mais cette fois, nous étions les plus rapides. Nous avions la meilleure voiture. J’avais la meilleure voiture. Et je ne l’ai pas exploitée au maximum. Le départ, c’est moi qui l’ai pris, c’est moi qui ai fait ce qu’on m’a dit de faire et qui l’ai exécuté. Et sans cela, ou avec un bon départ, nous aurions facilement pu gagner."
Avant de remonter jusqu’aux échappements de Verstappen ou presque, Norris nous offrait auparavant une lutte de haut vol avec Russell durant plusieurs virages. Il est d’ailleurs revenu sur cette fantastique passe d’armes entre les deux hommes.
"J’ai forcé George à défendre dans le virage 1, ce qui m’a permis de tout gagner à partir de ce moment-là. Ensuite, il a pu prendre beaucoup plus de vitesse dans le quatrième virage, revenir à l’extérieur, mais j’ai ensuite pu réduire la vitesse dans le cinquième virage à la sortie et l’attaquer dans le septième virage. C’était donc une belle bagarre. Cela m’a coûté beaucoup de temps sur Max à la fin. Mais oui, c’était agréable, vous savez, c’était à la limite, c’était serré."
Certains observateurs ont été surpris que McLaren F1 ne décide pas de copier la stratégie de Verstappen lors du premier relais en arrêtant Norris en même temps que lui, mais le Britannique valide à 100% les choix de son écurie lors de ce Grand Prix.
"En faisant ça j’ai pu sauver quatre ou cinq tours sur mon train de pneus suivant. Il est impossible de savoir. Personne ne peut dire si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Cela m’a facilité la vie pour dépasser George. J’ai fait la course avec George jusqu’à la moitié de la course. Et une fois que je l’ai dépassé, je me suis retrouvé dans ma propre course et j’ai essayé de courir contre Max. Donc, non. Je sais que les gens ont fait les mêmes commentaires sur notre stratégie la dernière fois au Canada, lors du deuxième arrêt au stand avec le pneu slick. Je pense que notre stratégie était meilleure. Donc l’équipe a fait du bon travail. La stratégie était bonne, ce qui a été le cas pendant la majeure partie de l’année jusqu’ici. Nous avons commis quelques erreurs ici et là, mais non, je pense que nous avions probablement la meilleure stratégie, donc je suis content à ce niveau-là."
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