Norris craint que le cou des pilotes de F1 souffre à la reprise, surtout s’il y a deux GP par week-end

Il juge triste et bizarre la situation actuelle…

Par Alexandre C.

25 avril 2020 - 15:47
Norris craint que le cou des pilotes de

Jamais, dans l’histoire de ces dernières décennies, une intersaison de F1 n’aura été aussi longue. La crise du coronavirus a bien sûr chamboulé entièrement le calendrier de cette saison, en tenant éloignés des circuits, pour de longs mois, les pilotes.

Même si les pilotes ont justement plus de temps que de coutume pour soigner leur préparation physique, il leur est impossible de simuler entièrement les conditions réelles de pilotage de chez eux, quand les simulateurs officiels des équipes sont fermés.

Lando Norris a beau s’entraîner sur iRacing sur son simulateur maison, il sait que le cou constitue une zone critique pour les pilotes de F1 – surtout par rapport à l’IndyCar. Il estime ainsi, à l’image de Carlos Sainz ou Antonio Giovinazzi récemment, que le début de saison sera rude physiquement, surtout s’il y a deux courses par week-end comme cela est envisagé !

« C’est une longue pause. Elle va être plus longue que nos vacances d’hiver. Le pire, c’est que nous n’avons pas pu conduire de voiture du tout. Pas même une F3, F2 ou autre. Tout le monde est littéralement coincé à la maison. La chose la plus rapide que nous pouvons conduire pour de vrai, c’est notre voiture personnelle sur les routes, ce qui n’est pas très rapide. C’est bizarre. »

« Je ne sais pas pour les gars de l’IndyCar, mais pour nous, il n’y aura pas de test préalable [avant la reprise]. D’après ce que j’ai entendu jusqu’à présent, nous allons directement recourir. »

« Je n’ai jamais conduit d’IndyCar, mais il n’y a pas de direction assistée, donc physiquement, c’est une des choses les plus difficiles. En F1, c’est plus physique avec le cou. »

« Il y a différentes choses auxquelles il faut s’habituer. Le cou est l’une des choses les plus difficiles à maintenir en forme pendant l’hiver. Deux courses par week-end, ou des courses plus longues… ce sont des choses qu’il faut essayer de maîtriser, mais qui ne sont pas faciles à maîtriser. »

« Ce sera un défi quoi qu’il arrive, surtout avec les voitures qui sont plus rapides cette année en Formule 1 et qui ont fait un autre pas en avant dans leur configuration. Ce sera physique, mais c’est le cas chaque année, et cela fait partie du défi. »

Cette longue pause est nuisible à la forme physique des pilotes, mais elle est évidemment indispensable d’un point de vue sanitaire, poursuit un Lando Norris consciencieux.

« Plus vite nous pourrons recommencer à travailler en équipe, et à faire le travail que nous voulons faire, c’est-à-dire essayer ensemble d’améliorer la voiture, battre les autres équipes… je commencerai à élever aussi mon niveau de jeu pour atteindre les premières places. Nous voulons le faire le plus vite possible. »

« En même temps, cela ne dépend pas de nous. C’est la sécurité de tous les autres qui est en jeu. Quel que soit le circuit où nous irons, je pense encore aux gens qui y vivent, aux gens qui seraient affectés par une course de Formule 1. »

« Bien sûr, beaucoup de gens veulent reprendre. La Formule 1 le veut. Les fans le veulent. Il y a encore beaucoup plus de gens dans le monde qui peuvent honnêtement être affectés par cette course. Mais si quelque chose tourne mal, cela peut avoir un impact important sur le sport. »

« La F1 doit prendre une décision difficile sur la manière de faire, la logistique de tout, etc. »

L’impatience du pilote McLaren peut néanmoins bien se percevoir : s’il prend du plaisir sur iRacing, rien ne remplace le bitume d’un week-end de Grand Prix…

« Je m’amuse comme il se doit. J’ai fait beaucoup de courses sur beaucoup de programmes différents, des événements d’e-sport. Je m’amuse énormément. »

« En même temps, courir pour de vrai, c’est ce que j’aime le plus faire. J’habite à deux minutes de l’usine McLaren. J’y fais du vélo la plupart des jours ou je passe en courant. C’est triste de le voir dans l’état où l’usine est, littéralement avec presque personne dedans, à part les gars et les filles qui travaillent sur le projet de respirateur. C’est bizarre. »

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