’No War’ : La F1 a-t-elle bafoué son propre message à Djeddah ?

Ce n’est pas l’avis du directeur de McLaren F1

Par Paul Gombeaud

29 mars 2022 - 11:45
'No War' : La F1 a-t-elle

Au Grand Prix de Bahreïn, qui ouvrait la saison 2022 de Formule 1, les pilotes avaient arboré un tee-shirt sur lequel on pouvait lire ’No War,’ un message qui faisait bien sûr office de soutien à l’Ukraine envahie par la Russie le mois dernier.

Malheureusement pour le sport, la guerre a justement montré le bout de son nez ce weekend à Djeddah, la raffinerie d’Aramco située à 11 kilomètres du circuit ayant été attaquée aux missiles vendredi par les rebelles yéménites Houthi, durant les essais libres 1. Le Grand Prix aurait d’ailleurs pu être annulé, mais les pilotes ont finalement été convaincus de prendre le départ de la course.

Le message ’No War’ vu à Bahreïn a-t-il ainsi été bafoué par la F1 ce weekend, sachant que ce conflit entre l’Arabie Saoudite et ces rebelles du Yémen dure depuis huit ans déjà ?

Ce n’est pas l’avis d’Andreas Seidl, le directeur de McLaren F1, qui estime que "ce que nous avons vu à Bahreïn est, de mon point de vue, un sujet différent. Cela concernait le conflit que nous vivons actuellement en Ukraine."

"Il était important de faire une déclaration claire et je suis très heureux de la façon dont la Formule 1 a réagi à ce conflit de manière générale. Il fallait envoyer un message clair disant que dans ces conditions, il n’était pas question d’aller courir en Russie."

"Dans le même temps, il était important pour l’équipe de travailler avec la F1 pour voir ce que nous pouvions faire pour aider ces gens du mieux possible grâce à nos ressources financières."

"En organisant cette campagne avec l’UNICEF pour récolter des dons, je pense que nous avons montré que nous étions concernés par ce conflit."

La F1 critiquée sur les réseaux sociaux pour avoir maintenu le Grand Prix

Alors que la F1 a finalement décidé d’aller au bout de son weekend vendredi soir, la décision a été critiquée sur les réseaux sociaux, les internautes estimant que le sport se fichait de la sécurité de ses acteurs en plus de favoriser l’aspect financier.

Mis au courant de ces commentaires et interrogé sur le fait de savoir si c’est grâce à un bon système anti-missile que la course a pu avoir lieu, Seidl a déclaré que "pour moi, ce n’est pas le sujet."

"Je suis à l’aise avec l’idée de faire partie de la Formule 1 en tant que sport global et, en tant que membre d’équipe, d’avoir la possibilité d’apporter des changements positifs dans les pays que nous visitons et dans lesquels différentes cultures existent."

"C’est pour moi le centre de la discussion et nous ne devrions pas nous fermer à ces pays sous prétexte que nous sommes critiqués parce que nous y allons."

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