Nico Rosberg aimerait voir une femme atteindre la F1
Les "promouvoir" comme cela se fait en Extreme E
Nico Rosberg aimerait voir une femme atteindre la F1 dans les prochaines années. Le champion du monde 2016 de Formule 1 engage une femme en Extreme E, Mikaela Ahlin-Kottulinsky (photo), qu’il n’hésite pas à placer parmi les meilleurs pilotes qui lui ait été donné de voir.
En monoplace, la situation est plus délicate, avec un plateau stagnant en W Series, et Jamie Chadwick qui parvient à dominer le championnat 100 % féminin sans pour autant réussir à grimper les échelons, malgré sa volonté de viser la F3 ou la F2. L’Allemand déplore ce plafond de verre qui semble bloquer les femmes avant la F3.
"Nous devons enfin relâcher les freins sur l’égalité pour que les femmes pilotes puissent accéder à la catégorie reine" a déclaré Rosberg au Welt am Sonntag. "Nous devons promouvoir davantage les femmes dans le sport automobile, tout comme nous le faisons en Extrême E, et nous devons le faire jusqu’en Formule 1."
"Pour cela, nous avons besoin d’un soutien financier mais aussi idéaliste. De la part des associations, des clubs, des séries de courses, des sponsors, des fabricants et des fans, pour que les femmes soient soutenues dès leur plus jeune âge et parviennent à attirer l’attention des financiers et des médias."
"Mais surtout, pour qu’elles croient en elles-mêmes et ne soient pas obligées de se battre seules. Les parents de filles talentueuses doivent savoir que cela vaut la peine d’investir dans leur enfant, car le chemin vers le sommet est clair."
Le physique homme / femme joue peu en F1
A la question de savoir si les femmes peuvent lutter à armes égales avec les hommes en F1, Rosberg en est convaincu : "Je ne vois rien de mal à cela. Dans le sport automobile, tout comme dans les sports équestres ou la voile, la prétendue supériorité physique des hommes ne joue guère de rôle."
"Nous avons la voiture de course qui envoie la puissance au sol. Le reste est affaire de talent, d’expérience, de technique et surtout de force mentale. D’ailleurs, les coureurs de petite taille ont même un avantage sur les pilotes plus grands et plus lourds."
"Et en tant que père de deux filles sûres d’elles, je sais que les femmes ont autant de courage que les hommes, et pas seulement sur les circuits de course. Mais je n’ai pas de solution définitive."
"Il y a cependant une chose que j’ai apprise en Formule 1, c’est que là où il y a une volonté, il y a un moyen et il y a une solution pour tout. Donnons enfin une chance aux femmes. Le temps est venu."