Newey est ’très flatté’ de l’intérêt que la F1 et les fans lui portent

Adrian en termine avec son aventure Red Bull avec la RB17

Par Franck Drui

15 juillet 2024 - 08:36
Newey est 'très flatté' de (…)

Il y a quelques mois, Red Bull annonçait qu’Adrian Newey quitterait l’équipe début 2025, près de deux décennies après son arrivée en 2006.

A Goodwood ce week-end, on lui a donc suggéré que l’hypercar RB17 constituait finalement la fin de son passage à Milton Keynes et qu’il était temps de penser à l’avenir.

"Il s’est avéré que oui. Je veux dire, cela n’a jamais été prévu de cette façon, bien sûr. Lorsque nous avons commencé la voiture au tout début de 2021, je n’ai même jamais envisagé que je ne serais plus avec l’équipe en 2025, ou au 2e trimestre de 2025, donc dans ce sens, oui, c’est le cas."

"Mais, cela étant dit, je continuerai à être impliqué dans le développement de la RB17 jusqu’à la production et ainsi de suite. J’y ai vraiment consacré beaucoup de temps en soirée et en week-end, en essayant de l’intégrer à la F1."

"Je veux certainement la mener à bien. Les actionnaires de Red Bull, Christian Horner, tout le monde est très favorable à cela, donc je serai toujours impliqué de ce côté-là des choses."

Quant aux prochains mois, Newey précise que même si ses fonctions chez Red Bull ont changé, il travaille toujours pendant que le projet RB17 prend vie – en veillant à ce que la voiture soit terminée comme prévu et que les clients bénéficient d’une expérience ultime.

"Le point positif est que nous sommes maintenant dans une étape très importante de la RB17 en termes de publication des dessins détaillés. Nous avons encore du travail aérodynamique à faire sur les pièces qui n’ont pas encore été finalisées."

"Nous avons toutes les considérations sur la façon dont nous gérons le plan d’entretien, les coûts d’entretien, comment tout cela fonctionne, donc il y a beaucoup de travail à terminer dans les six prochains mois environ. Donc sans F1 je peux maintenant me concentrer sur cela."

"En même temps, je peux aussi prendre un peu de vacances. Je suis dans le métier presque sans interruption depuis longtemps maintenant, donc avoir une petite pause est agréable !"

Newey a également lancé à Goodwood une information qui a choqué : couplée à son poids de 900 kilos à peine et son V10 de 1200 chevaux, la RB17 aurait pu battre les F1 de 2024 sur un tour !

"La RB17 une voiture très aérodynamique, bien sûr, mais nous voulions quelque chose qui soit accessible aux personnes ayant un niveau d’expérience de piste relativement faible. En fin de compte, elle est adaptable et peut évoluer pour que le pilote puisse évoluer avec la voiture et arriver à une voiture qui, selon toutes nos simulations avec le pilote dans le simulateur, aurait certainement été en pole à Silverstone le week-end dernier, devant les F1."

Et que dire de son parcours chez Red Bull ?

"Ce fut une aventure incroyable, vraiment. J’étais chez McLaren avant Red Bull et nous avions une très bonne voiture en 2005, nous avons remporté 10 courses, mais j’avais juste le sentiment que j’avais besoin d’un nouveau défi. Rejoindre Red Bull, franchement, était un gros risque pour ma carrière, je pense que beaucoup de gens pensaient que c’était suicidaire."

"En fait, c’était juste l’ambition d’essayer de construire l’équipe, et avec l’espoir qu’un jour nous pourrions gagner une course. Nous n’aurions jamais pu concevoir ou penser que le niveau de succès que nous avons finalement eu serait ce qui s’est passé depuis."

Le monde entier se demande si une autre F1 conçue par Adrian Newey sera sur la grille à l’avenir.

Lorsqu’on lui demande s’il ressent une certaine fierté à cet égard, sur le positif que les gens ont dit à son sujet ces dernières semaines et ces derniers mois, l’homme de 65 ans répond : "Oui, c’est vrai."

"Je dois admettre que je ne lis pas beaucoup la presse, mais bien sûr, j’entends des choses. Amanda, ma femme, suit un peu la presse et me donne des nouvelles, donc oui, c’est très flatteur, bien sûr."

"En fin de compte, ce n’est pas pour ça que je fais ce travail. Dès l’âge de 10 ou 11 ans, j’ai toujours voulu être designer en course automobile, et j’ai réussi à y parvenir, donc tout le reste est vraiment du bonus."

"Ma passion a toujours été d’essayer d’ajouter de la performance aux voitures, aux voitures de course, donc le reste en fait bien sûr partie, mais la gloire n’est pas ce qui me réveille et me motive."

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