Newey est-il un ’génie’ ? Le consultant de Red Bull explique ses capacités
De l’ingénierie avec de la créativité, entre gênes et expérience
Adrian Newey est-il un génie ? C’est en tout cas comme cela qu’il est souvent décrit dans le paddock de la F1.
Alors lorsqu’on lui pose la question, il rit. Le plus grand designer de l’histoire de la Formule 1 - l’homme derrière la saison record de Red Bull cette année - est alors interrogé sur "le degré de son génie".
Quels sont les secrets de ses compétences en ingénierie aérodynamique ? Est-il vrai qu’il peut visualiser le flux d’air dans son cerveau ?
"Non, bien sûr que non. C’est ce que les gens disent. Alors pour être honnête, ce que je sais faire, c’est l’imaginer."
"Pour vous répondre sur le génie, et si j’essaie d’être objectif, c’est peut-être l’un de mes points forts : je peux vraiment bien imaginer les choses dans mon esprit. J’ai moins besoin d’ordinateurs que mes collègues. Mais il faut tout de même beaucoup de calculs pour valider tout cela, et je vous rassurer, je ne les fais pas à la main ou de tête !"
Newey insiste sur le fait que sa qualité n’est "certainement pas unique".
"Nous avons maintenant plusieurs grands ingénieurs qui peuvent également le faire."
Mais il pense que dans son cas, cela a été développé "grâce à une combinaison de génétique et d’expérience dans mon enfance".
"Mon père était un vétérinaire qui avait un grand intérêt pour les mathématiques et l’ingénierie, tandis que le côté maternel de la famille était très artistique."
"C’est en fin de compte ce dont vous avez besoin - cette combinaison du côté créatif et artistique avec une discipline d’ingénierie et un côté analytique."
Vers l’âge de 11 ans, raconte Newey, "pendant de très longues et solitaires vacances d’été, j’ai commencé à dessiner des modèles de voitures de course et à les transformer en modèles en métal et en fibre de verre."
"Je n’avais absolument aucune idée de ce que je faisais, mais ce que je faisais involontairement, c’était développer la capacité d’imaginer quelque chose, de l’esquisser et de le développer sous forme 3D. C’était le processus de mise en 3D qui était le plus important."
"Ensuite, si vous prenez la règle qui dit que vous devenez un expert dans votre domaine après y avoir consacré au moins 10 000 heures, je peux dire que je pratiquais en quelque sorte involontairement dès mon plus jeune âge."
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