Netflix, la ’télé-réalité de la F1’ dont raffolent Wolff et Brown
Brown critique les pilotes qui ne veulent pas y participer
La série Netflix, Drive to Survive, est régulièrement accusée de déformer la réalité du déroulement des saisons, en inventant des rivalités imaginaires, comme entre Carlos Sainz et Lando Norris chez McLaren.
Pour autant, faut-il jeter Netflix avec l’eau du bain ? Pas du tout pour les directeurs d’équipe.
Car ce qu’ils retiennent, c’est la formidable croissance de la popularité de la F1 permise par Drive to Survive : en particulier aux États-Unis, où les Grands Prix à Austin et Miami récemment ont été de francs succès.
C’est cet apport de Netflix et de Drive to Survive en premier lieu que retient et salue Laurent Rossi, pour Alpine.
« Netflix a aidé parce qu’il a montré un autre aspect du sport, comme le côté plus humain de celui-ci, pas seulement les pilotes qui sont plus jeunes et plus proches du public évidemment, mais aussi les membres des équipes et surtout les directeurs d’équipe. »
« C’est du bon travail réalisé sur tous les fronts. Évidemment, nous devons faire attention à la liberté d’édition que l’on peut prendre lorsqu’on reçoit des images, des séquences et des enregistrements. Jusqu’ici, tout va bien. Mais je pense que c’est effectivement une bonne chose pour le sport. »
« Oui, je pense que Netflix a été remarquable pour la Formule 1 » confirme aussi Zak Brown, le PDG de McLaren Racing,.
« Je suis heureux que nous ayons renouvelé l’accord entre Netflix et la F1 pour quelques années supplémentaires. Vous savez, tout notre écosystème commence avec le fan et lorsque vous avez des fans au rendez-vous, lorsque vous avez des pays qui veulent organiser des courses, vous avez des diffuseurs qui veulent dépenser de l’argent et diffuser notre événement, ça se répercute ensuite sur les équipes de course, ce qui nous permet ensuite de payer tous les salaires des hommes et des femmes qui travaillent dans nos équipes de course, pilotes compris. »
Zak Brown critique même ensuite l’égoïsme de certains pilotes (en pensant au dernier Grand Prix en Arabie saoudite ? au refus de Max Verstappen de participer à Drive to Survive ?), qui feraient passer leur intérêt personnel avant l’intérêt des équipes.
« Il y a parfois une déconnexion de la part de certaines personnes dans ce sport, et je ne parle pas seulement des pilotes, qui ne comprennent pas que lorsqu’ils disent "je ne veux pas courir ici, je ne veux pas faire ceci ou je ne veux pas faire cela", l’écosystème se répercute en fin de compte sur nous tous qui gagnons notre vie grâce à ce grand, grand sport. »
« Je pense donc que nous devons rester concentrés sur les fans et reconnaître ce que Netflix a fait pour notre sport. »
Zak Brown comprend-il tout de même les critiques portant sur Drive to Survive, alors que Netflix est accusé de romancer certaines intrigues ?
« Le contenu est fait pour la télévision, donc il faut s’attendre à ce qu’il y ait une certaine dramatisation. Tant qu’ils gardent le thème exact… et nous leur avons donné ce feedback. Mais nous ne serions pas allés à Miami de façon réaliste, probablement sans ce que Netflix a fait. »
Toto Wolff rappelle que même pour un public plus averti, Netflix a une vraie valeur ajoutée en montrant les coulisses et les histoires personnelles des pilotes, comme avec Esteban Ocon.
« L’ADN du sport est au cœur de ce projet. Nous sommes crédibles et autour de cela, nous avons construit un écosystème et la partie intéressante, c’est de mettre l’accent sur les personnalités qui n’étaient peut-être pas tellement sous les projecteurs avant ; évidemment Lewis et les meilleurs pilotes, mais les gens se sont intéressés aux personnes qui participent au sport, et c’est ainsi que vous pouvez vous rapprocher d’eux. »
« Et les histoires des premiers épisodes autour des pilotes, qui n’étaient pas aussi connus, ont accroché beaucoup de gens et, de manière intéressante, cela les a incités à regarder le Grand Prix parce qu’ils pouvaient s’identifier à la personnalité, ils savaient qui était Esteban Ocon et quel était son passé. »
« Alors je me dis, comment fonctionne la télé-réalité ? C’est notre propre petite télé-réalité autour de l’ADN central du sport. Et c’est la course automobile, et ça ne devrait pas être dilué. »
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