‘Monumental’ : Claire Williams salue l’héritage de son père et s’interroge sur le sien
La diversité, l’héritage de Claire Williams en F1 ?
Frank Williams aura donc passé 44 saisons consécutives comme directeur de l’équipe Williams ; si le fondateur de l’équipe avait pris du recul, avec la mise en avant de sa fille Claire, officiellement directrice adjointe, il n’en restait pas moins une figure essentielle du sport. Une figure que Dorilton Capital aura donc décidé d’écarter, peu après sa prise de contrôle.
Claire Williams a rendu un vibrant hommage à son père, dont elle a essayé de conserver l’héritage autant que faire se peut, dans un environnement difficile.
« Ce que mon père a accompli dans ce sport est monumental. C’est extraordinaire. Il est parti de rien. Je pense que beaucoup de gens ont oublié d’où venait cette équipe. Mon père est littéralement venu de nulle part avec un petit rêve et il s’est battu et s’est battu encore pour amener cette équipe là où elle est. »
« Il a gagné 16 championnats du monde malgré un horrible accident de voiture et il ne s’en est pas soucié, il a continué à se battre. Pour moi, mon père est l’une des personnes les plus inspirantes que ce sport ait jamais produites. Il a un héritage extraordinaire. »
Comment, surtout, Claire Williams n’a-t-elle pas été trop effrayée par l’ampleur de la tâche : remplacer un père et un directeur d’écurie avec un tel prestige ?
« Il a toujours été si difficile d’endosser son rôle exactement, de me mettre dans ses pas, je n’ai jamais essayé de le faire. J’ai essayé de protéger cet héritage du mieux que j’ai pu. »
« Je sais que les gens me diront "Non, vous n’avez pas fait ça" et tout le reste, mais j’aimerais que les gens n’oublient pas que j’ai pris l’équipe quand elle a eu trois très mauvaises années et qu’au cours des quatre années suivantes, nous avons obtenu la troisième, la troisième, la cinquième et la cinquième place [au championnat des constructeurs]. »
« Ensuite, il s’est passé des choses et nous avons eu deux années terribles. »
« Mais je suis très heureuse et fière du travail que nous avons fait pour que cette équipe revienne au niveau cette année, parce que c’est la promesse que nous avons faite. Je savais que nous pouvions le faire, et nous l’avons fait, et cela a jeté les bases pour que Dorilton [les nouveaux propriétaires] vienne, l’assume et, espérons-le, continue à faire les progrès que nous avons déjà initiés. »
« J’ai adoré mon rôle. J’ai grandi dans ce sport, mais je n’ai jamais été destinée à travailler dans l’équipe et encore moins à ce que je la dirige. Et je sais ce que les gens disent : "Eh bien, elle ne travaille que parce qu’elle est la fille de Frank" - bien sûr que je ne travaille que parce que je suis la fille de Frank, c’est tout l’intérêt ! »
Claire Williams est également fière de son parcours pour un autre point : en tant que femme directrice d’équipe, elle estime avoir montré la voie pour apporter plus de diversité dans le sport.
« J’ai reçu beaucoup de messages de beaucoup de femmes qui regardent notre sport, disant que le fait d’avoir une femme à un poste aussi important dans notre Formule 1 les a inspirées. »
« Je n’y ai jamais vraiment beaucoup pensé, mais j’y ai beaucoup plus réfléchi ces dernières années et j’ai essayé d’embrasser cela et de faire ce que je peux pour promouvoir plus de femmes dans ce sport parce que ce devrait être un sport ayant une plus grande diversité de genre. »
« Si j’ai inspiré une femme à venir dans ce sport, cela me rend incroyablement heureuse. J’espère que les femmes continueront à venir travailler en F1 parce que c’est un sport formidable et très accueillant pour les femmes. Nous avons juste besoin que plus de femmes viennent et participent parce que cette diversité de genre crée un environnement si différent pour tous ceux qui travaillent dans la Formule 1. »
Si Claire Williams va aider quelque peu Dorilton Capital dans la phase de transition qui s’annonce, elle va désormais avoir beaucoup plus de temps libre. Que va-t-elle en faire ?
« Cela va être un grand changement parce qu’il est évident que j’ai couru partout, un peu idiotement, en fait, pendant les 18 dernières années de ma vie que j’ai travaillé pour cette équipe, à quelque titre ou poste que ce soit. »
« Quand vous dirigez l’équipe, vous travaillez 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et vous le faites semaine après semaine. Je ne pense pas avoir pris un seul jour de vacances en tant que DTP [directrice adjointe de l’équipe] ou en travaillant pour Williams qui n’ait été interrompu par un drame ou un autre. Donc je vais juste me réjouir de ne pas avoir ce stress - pour ne pas avoir à m’inquiéter. »
Williams F1
Williams F1 ’avait besoin’ d’une pause de trois semaines !
Williams F1 doit ’rebondir’ après ’un des week-ends les plus difficiles’
Une ’grande nouvelle’ pour l’avenir de Colapinto à Las Vegas ?
La voie que suit Williams F1 ’diffère’ de celle des autres équipes
+ sur Williams F1