Montréal, un circuit aux conditions imprévisibles et changeantes, prévient Pirelli

Beaucoup d’animation à prévoir ?

Par Alexandre C.

3 juin 2019 - 17:24
Montréal, un circuit aux conditions

Après Monaco, la F1 aborde un autre Grand Prix proposant des caractéristiques et des défis particuliers voire uniques dans le calendrier.

Sur ce circuit urbain mais très rapide, Pirelli a sélectionné les trois composés les plus tendres de sa gamme, comme à Monaco : C3, C4 et C5 (les plus tendres).

L’asphalte à Montréal, circuit semi-permanent, est en effet assez lisse, peu abrasif, même si la piste est souvent ‘verte’ et glissante en début de week-end. L’évolution du bitume sera conséquente, au fur et à mesure de son gommage.

Le Canada est surtout une question de motricité et de freinage. Par conséquent, pour Pirelli, il sera crucial « de faire chauffer les pneus avant. »

La voiture de sécurité est souvent de sortie le dimanche, puisque les murs ne sont jamais loin des champions. Un autre facteur jouera son rôle dans la stratégie : la météo, variable et imprévisible – chacun se souvient du Grand Prix cataclysmique de 2011, le plus long de l’histoire.

« En raison des températures fraîches et des conditions de piste, un certain degré de graining peut être attendu, surtout en début de week-end » prévient le manufacturier unique.

A Montréal, il est plus facile de dépasser qu’à Monaco, grâce aux portions à haute vitesse et aux longues lignes droites. Il y a beaucoup de zones de freinage pouvant créer des opportunités.

« Cela fait de ce circuit un circuit très difficile pour les freins » poursuit Pirelli.

Sur le plan stratégique, la diversité sera de mise : l’an dernier, la plupart des pilotes ont choisi de ne faire qu’un seul arrêt, en profitant d’une voiture de sécurité précoce. Sebastian Vettel et Valtteri Bottas avaient commencé en ultratendres (proches des C4 de 2019), avant de passer aux supertendres.

Deux pilotes n’avaient pas démarré avec les pneus les plus tendres, en fond de grille, une option qui pourrait être aussi vue ce week-end.

Pour ce Grand Prix, les équipes ont fait le plein des pneus les plus tendres. Mais Ferrari a choisi 5 trains de médiums, plus que toute autre équipe. La Scuderia serait-elle prête à utiliser les médiums pour se qualifier en Q2 ?

« Nos nominations pour Montréal sont, en gros, les mêmes que pour l’an dernier » résume Mario Isola pour Pirelli. « Les hypertendres feront leur deuxième apparition de l’année après Monaco. La principale différence sera au niveau des pneus les plus durs pour ce week-end : ils sont un peu plus durs que l’an dernier. Et il n’y aura pas d’équivalent aux supertendres de l’an dernier. Donc les choix seront plus dissemblables. »

« Alors que nous avons la même nomination que pour Monaco, certaines équipes ont davantage rapproché Montréal de Bakou (où nous avions choisi des pneus plus durs), en raison des sections à haute vitesse, des plus longues lignes droites, et du défi qu’il faut relever pour équilibrer les températures de pneus à l’arrière comme à l’avant de la voiture. »

« Montréal, c’est une course qui propose beaucoup de choix possibles sur le plan stratégique. L’action, sur la piste, ainsi que la météo, seront aussi imprévisibles. Il sera donc surtout important d’accumuler autant de données pneumatiques que possible, dans le but de réagir comme il le faut aux circonstances changeantes. »

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