Montagny : Moins il y aura de GP, plus l’enjeu sera important
Il voit une année "atypique" mais intéressante
Franck Montagny juge que la saison de Formule 1 ne sera pas moins intéressante et n’aura pas moins de valeur cette année si elle est disputée sur une période plus courte et comporte moins de courses, alors que le règlement stipule que le championnat est valable avec huit courses.
"Le championnat va continuer à vivre, même s’il y a moins de courses et que c’est un peu différent, et l’on vivra une année atypique, mais il ne faut pas oublier que le monde entier vit une année atypique" a expliqué Franck Montagny, dans une discussion avec Laurent Dupin pour Canal+.
"On s’en fout qu’il y ait 18, 22 ou 42 Grands Prix. L’important c’est qu’il y ait des courses, que les pilotes puissent rouler et puissent se battre. Moins il y aura de Grands Prix, plus l’enjeu sera important car les points vont compter double."
"Si c’est le cas, on va assister à une année exceptionnelle en termes de performances, on ne va plus limiter les moteurs, on va pouvoir utiliser un maximum de moteurs, de pneus et de pièces, et s’il n’y a que 15 Grands Prix, on verra des performances incroyables."
Selon l’ancien pilote de F1, cette préparation tronquée et la période de confinement obligatoire va jouer un rôle sur la manière dont les pilotes se prépareront, et possiblement sur leur état d’esprit lorsqu’ils reviendront à la compétition, ce qui pourrait aussi créer des différences.
"Ça va engendrer des différences sur les pilotes. Aujourd’hui, les pilotes sont confinés et ça veut dire moins d’entraînement. Moins d’entraînement physique, moins d’entraînement moral, ils ne sont pas avec les préparateurs et ne sont pas en train de travailler comme ils devaient travailler dans ce microcosme."
Et ces différences pourraient créer une dynamique différente pour les pilotes, mais aussi pour les équipes : "Ils sont loin de leur équipe et sont avec leurs familles, donc on va toucher beaucoup de choses différentes. Certes, on va changer le format, mais on va changer les animateurs du championnat."
"Il y a peut-être des ingénieurs qui ne voudront pas retourner sur les Grands Prix, qui verront une priorité différente, qui préféreront rester avec leur famille, ça va chambouler plein de choses."
Lorsque la crise sera passée, le Français se veut donc rassurant quant au spectacle qui nous sera proposé : "Ça sera intéressant, je pense que dans la situation actuelle, on a besoin de ça, de se divertir, de retrouver de la passion, du plaisir et de l’envie. Moi, même s’il y a huit courses, je signe tout de suite."