Mercedes révèle l’ampleur des dégâts sur l’aileron d’Hamilton lors du GP d’Autriche

Dans les coulisses de la course

Par Alexandre C.

4 juillet 2019 - 14:23
Mercedes révèle l'ampleur des (...)

Lewis Hamilton, lors du dernier Grand Prix d’Autriche, a été une des victimes des vibreurs surélévés et plus agressifs du circuit. En passant sur les bordures, à l’image d’autres pilotes en essais libres, ou de Carlos Sainz en course, le pilote Mercedes a abîmé son aileron avant. Une sortie légèrement au large, dans le dernier virage, avait même causé plus de dégâts que d’autres passages répétés sur les vibreurs.

Le tenant du titre mondial a alors demandé à son équipe de changer son aileron avant lors de son arrêt. Mercedes s’est exécutée, lors d’un arrêt qui a finalement pris un peu plus de 11 secondes, contre un peu moins de 3 en moyenne.

« Il est monté sur le vibreur au virage 10, et le flap adjuster [la pièce servant à régler et maintenir l’angle du flap sur l’aileron avant] s’est cassé » a expliqué Andrew Shovlin, l’ingénieur en chef chez Mercedes.

« C’est la pièce que nous utilisons pour changer les angles des flaps des côtés gauche et droit de l’aileron avant ; elle change la quantité d’appui que l’aileron produit, et c’est l’un des principaux outils que les pilotes et les ingénieurs utilisent pour équilibrer la voiture, quand ils essaient de mettre plus de charge aérodynamique à l’avant. »

« Quand la pièce s’est cassée sur ce vibreur, elle est tombée de quelques degrés ; mais cela lui a causé du sous-virage dans tous ces virages rapides. »

Voici pourquoi le changement d’aileron avant a été décidé… ce qui aura donc pris huit secondes supplémentaires aux stands. Un laps de temps qui peut sembler considérable sur la distance d’une course. N’aurait-il donc pas mieux valu laisser Lewis Hamilton finir la course avec ces dégâts ?

« Sur le muret des stands nous avions évoqué deux sujets » poursuit Shovlin. « Le premier : est-ce que nous rentrons aux stands, pour mettre les réglages d’angle maximum de l’autre côté de la voiture ? Ou deuxième point : changeons-nous le nez ? »

« Nous avons ensuite étudié la question et compris qu’ajouter plus d’aileron juste de l’autre côté de la voiture, ne suffirait clairement pas. Donc, il a fallu faire cet arrêt aux stands, qui nous a coûté huit secondes supplémentaires. Mais dans l’ensemble, cela nous aura fait gagner du temps sur la distance de course, parce qu’autrement, Lewis aurait été plus lent de presque une demi-seconde par tour. »

« Les entraînements d’arrêts aux stands, nous en faisons chaque jour en week-end de course ; et nous nous entraînons aux changements d’aileron avant à deux ou trois reprises, à chaque session d’entraînement d’arrêts aux stands. »

« Ce n’est pas quelque chose que nous faisons souvent en course, probablement seulement une ou deux fois par an. Mais il y a des choses difficiles à bien maîtriser : ces ailerons sont difficiles à enlever, et à remettre, ils sont assez lourds, gros maintenant, et vous devez bien coordonner les changements de roue qui ont lieu autour avec ce changement d’aileron. »

« Mais nous nous assurons que les gars maîtrisent bien ces processus, au cas où nous devons changer d’aileron en course le dimanche. Nous savons, alors, combien de temps cela prendra, et nous savons aussi que nous pourrons le faire de manière fiable. »

Mercedes F1

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos