Mercedes F1 veut ’valider’ la disparition du marsouinage à Bakou
Russell découvre "une nouvelle voiture" depuis l’Espagne
Ce week-end, les pilotes de F1 arpenteront la longue ligne droite du circuit de Bakou. Il s’agit d’une portion où l’accélérateur reste au plancher pendant 2,2 kilomètres, et où la plus haute vitesse de pointe non officielle d’une Formule 1 a été enregistrée par le passé.
Ce sera l’occasion pour les équipes de faire le point sur le marsouinage de leur monoplace. Avec des vitesses élevées sur une longue distance, Mercedes F1 pourra confirmer la disparition du phénomène, entrevue à Barcelone le mois dernier. C’est en tout cas le souhait de George Russell.
"Nous espérons valider les progrès, c’est probablement le meilleur circuit possible pour tester le marsouinage" a déclaré le Britannique dans une interview exclusive pour Nextgen-Auto.com, en marge du GP d’Azerbaïdjan. "Il y a beaucoup de longues lignes droites et une grande charge aérodynamique sur la voiture."
"Je ne pense pas que nous aurons de grosses difficultés avec le marsouinage. C’est ce que nous espérons, ce que nous attendons. Mais nous sommes en territoire différent, la voiture roule très près du sol. Depuis Barcelone, c’est presque une nouvelle voiture pour nous, et on est repartis de zéro là-bas."
Mercedes F1 a corrigé sa "plus grande limitation"
La monoplace de Brackley a nettement progressé depuis le début de saison, surtout avec les évolutions apportées au Grand Prix d’Espagne. Cependant, Russell déplore que les chronos n’aient pas encore assez progressé.
"Visuellement, on peut voir que l’on a réduit le marsouinage, ça a été un gros progrès pour nous et ça nous a donné confiance. Mais au final, il y a une chose qui compte et c’est le temps au tour, mais nous ne sommes pas encore où nous voudrions être."
Le marsouinage avait un effet catastrophique sur la Mercedes W13, et l’équipe peinait à se défaire de ce phénomène. Maintenant qu’il est corrigé, elle peut se pencher sur d’autres problèmes, et notamment la rigidité des suspensions qui a été problématique à Monaco.
"Nous sommes une équipe, nous devons trouver le meilleur compromis entre tout le monde. Ce n’est pas un secret qu’à Monaco, nous avions des difficultés avec les suspensions, la voiture était très rigide. Nous en avons parlé ouvertement lors des essais, et nous avons travaillé dessus avec l’équipe."
"On s’était tellement concentrés sur les problèmes de marsouinage qu’il y a peut-être d’autres problèmes sur lesquels nous ne nous sommes pas concentrés. C’était notre plus grande limitation, mais on a coché cette case et on peut enfin passer au problème suivant."
La douleur physique liée au marsouinage disparaît
Après le Grand Prix d’Emilie-Romagne, Russell avait révélé qu’il souffrait du dos, et qu’il avait des douleurs au thorax à cause du marsouinage de la W13. Avec la disparition progressive du phénomène, il subit moins de contraintes physiques.
"Ça s’est amélioré, c’est plus proche d’une voiture de course classique pour le moment. Cela montre les progrès que nous avons fait avec l’équipe et c’est très prometteur. Mais nous combattons d’autres problèmes maintenant, la hauteur de caisse est une limitation, la voiture est toujours rigide, donc on travaille toujours pour que ça évolue."
Il reconnaît toutefois qu’il n’a jamais ressenti un tel inconfort au volant d’une monoplace, que ce soit chez Williams ou lors de ces années précédentes. Le Britannique affirme que les pilotes ne sont pas prêts à subir les contraintes liées au marsouinage.
"Ce n’est pas un secret, les pilotes ont eu des difficultés physiques dans toutes les équipes à cause du marsouinage. Ce n’est pas un problème que j’avais rencontré dans ma carrière auparavant, et ce n’est pas quelque chose pour laquelle on s’entraîne. C’est assez inattendu, et ça a pris tout le monde par surprise, pas seulement les pilotes."
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