Mercedes F1 : Pourquoi Hamilton voterait Bottas contre Russell
Pourquoi Lewis préfèrerait la continuité
Depuis deux ans le refrain revient sans cesse chez Mercedes : George Russell va-t-il être titularisé à la place de Valtteri Bottas dans le deuxième baquet Mercedes ? Cette année, pourtant, jamais la titularisation du Britannique pour 2022 n’a semblé aussi proche, après trois années de formation sur le banc de touche de luxe de Mercedes, en tant que titulaire chez Williams.
Il est déjà acquis que Lewis Hamilton sera encore un pilote Mercedes l’an prochain puisqu’il a prolongé de deux années à Brackley. Mais qui fera donc équipe avec lui ? Et surtout, quel coéquipier préfèrerait-il ?
Plusieurs indices concordants montrent que Lewis préfèrerait la continuité – donc plutôt Bottas que Russell.
Il y a tout d’abord l’entente toujours chaleureuse entre Lewis et Valtteri. Encore récemment en mai dernier, à la suite du début de saison compliqué de son coéquipier, Lewis Hamilton est monté au créneau en défendant Valtteri et en demandant à ce qu’on le « laisse tranquille. »
« Si je suis vraiment honnête, je n’y ai pas beaucoup réfléchi » notait alors Lewis Hamilton quand on l’interrogeait sur son possible coéquipier. « Mais d’après ce que j’ai expérimenté à ses côtés et vu la relation que j’ai avec Valtteri, il est un coéquipier incroyable, comme je l’ai toujours dit. Si je suis vraiment honnête, je pense que nous avons le meilleur duo de pilotes actuellement en termes de résultats, en termes d’équilibre au sein de notre équipe et de connaissances générales, pour faire avancer notre voiture. »
Bottas, un choix qui arrange Lewis…
Il faut dire que l’option Valtteri Bottas a tout pour être séduisante pour Lewis Hamilton. Valtteri est un coéquipier loyal avec qui Lewis, bien que d’une personnalité différente, s’entend bien. Mais il n’y a pas bien sûr que le psychologique : il y a aussi la performance. Et force est de constater que Valtteri Bottas n’est pas un caillou dans la chaussure, loin de là, pour Lewis Hamilton à la régulière (par moments peut-être en qualifications). Il reste un « wingman » pour reprendre l’expression de Toto Wolff, un bon suivant, un lieutenant, mais guère plus. Ce que désire particulièrement Lewis Hamilton, toujours marqué par l’expérience de la cohabitation avec Fernando Alonso chez McLaren.
Or que se passerait-il avec George Russell ? C’est l’inconnu. Au Grand Prix de Sakhir l’an dernier, George Russell était devant Valtteri Bottas en course, alors même qu’il découvrait presque la voiture. Cela montre qu’il pourrait être bien plus embêtant pour Lewis, qui ne veut pas d’une confrontation avec un coéquipier plus redoutable sans aucun doute.
Du reste Lewis Hamilton n’a rien à gagner avec George Russell. S’il le bat, on dira que c’est normal puisqu’après tout, George est un jeune pilote… Si les écarts sont proches, alors chacun dira : et si finalement Lewis n’était pas si extraordinaire que cela ?
C’est ce qui explique peut-être les réactions plutôt froides de Lewis Hamilton après la superbe pige de George Russell à Sakhir. Certes le Britannique était malade, mais il avait longtemps attendu avant de féliciter son compatriote pour sa performance, et de manière d’ailleurs assez brève.
Gerhard Berger avait bien perçu ce ton froid de Lewis à l’époque : « Lewis est rongé par l’ambition. Il a envoyé des messages tout le week-end quand il ne pouvait pas conduire. Mais il n’a pas écrit une seule ligne à propos de Russell. Ni même pour le féliciter. Il veut dominer et jouer le rôle principal. Mais Russell a déjà montré ce qu’il peut faire avec une Williams aussi. »
Les félicitations de Lewis Hamilton avaient donc dû attendre Abu Dhabi et en des termes plutôt brefs : « Je pense que George a fait un travail incroyable. Je pense que tout le monde le sait. »
Alors, faut-il vraiment penser que Lewis Hamilton et George Russell seraient d’un niveau proche ? Un des mieux placés pour le dire est Dave Robson, directeur de la performance, chez Williams, qui a aussi travaillé comme ingénieur avec Lewis Hamilton du temps de McLaren. Il juge que Lewis et George sont en effet d’un niveau proche : « Je pense qu’il y a clairement quelques similitudes et elles étaient évidentes dès la première fois où j’ai rencontré George. Le talent est clairement présent. Il est proche de Lewis et a le potentiel d’arriver à son niveau, c’est certain. »
Voici qui expliquerait la froideur de Lewis envers George…
Mais Lewis Hamilton aura-t-il le choix ? Sûrement pas…
Cependant il est peu probable que Lewis Hamilton ait sont mot à dire sur son futur coéquipier.
C’est ce que rappelait Fernando Alonso encore récemment : « En tant que pilote, vous n’avez normalement jamais la possibilité de choisir votre coéquipier. Normalement. Vous courez pour votre équipe et ils choisissent toujours le coéquipier qu’ils jugent approprié pour le bien de l’équipe et vous devez l’accepter. »
Mais Lewis Hamilton est-il vraiment un pilote « normal » ? Son nouveau contrat inclut-il un droit de veto ? Comment se passera la cohabitation avec George Russell ? Mercedes est-elle prête à prendre le risque, en prenant en compte aussi l’âge de Lewis Hamilton, et sachant qu’il faut préparer la transition vers un nouveau chef de file ?
Toto Wolff s’est beaucoup posé ces questions ces derniers mois. L’heure est maintenant à la décision.
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