Mercedes F1 n’est pas sûre d’avoir résolu son problème moteur pour Djeddah

Nouvelles alertes en vue ?

Par Alexandre C.

7 mars 2024 - 16:16
Mercedes F1 n'est pas sûre (...)

La semaine dernière en course à Bahreïn, Mercedes F1 – ainsi que Williams, mais pas McLaren et Aston Martin F1 – ont subi des problèmes inattendus de refroidissement.

Les deux équipes avaient adopté des réglages extrêmes de refroidissement… trop extrêmes, puisque pour éviter l’abandon, Mercedes F1 a dû réduire la puissance moteur et demander à ses pilotes de faire du lift-and-coast en course.

Au total, Toto Wolff a estimé que George Russell comme Lewis Hamilton avaient perdu 5 dixièmes par tour : un chiffre significatif.

Le problème, c’est que James Allison, le directeur technique de l’équipe, n’est pas certain d’avoir identifié l’origine réelle de ce problème. Cela veut-il dire qu’il pourrait se répéter ce week-end, en Arabie saoudite ?

« En fait, c’est le plus grand mystère du week-end qui est resté sans réponse ! »

« Nous avons été beaucoup plus exposés à la chaleur, pendant la course, que ce à quoi nous nous attendions. »

« C’est toujours un peu un pari de choisir son niveau de refroidissement pour un week-end, parce que vous devez prendre ce pari après votre roulage en essais libres. Et il faut parier sur la météo du dimanche... »

« Et normalement, vous faites aussi quelques corrections pour les différents niveaux de puissance et d’autres choses qui peuvent varier entre la course et les essais libres. »

« Ce week-end en particulier était l’un de ceux où nous devions faire le moins de suppositions possibles, puisque nous avions déjà utilisé ce niveau de refroidissement un grand nombre de fois en essais hivernaux comme en essais libres. »

Pourtant, il a fait plus froid que d’ordinaire en course à Bahreïn...

« La température que nous avons obtenue le jour de la course était incroyablement proche de ce que nous avions prévu. Nous disposions donc de toutes les circonstances pour faire une prévision précise des températures de l’unité de puissance. »

« Le fait que nous nous soyons trompés de plus d’un ou deux degrés est extrêmement inhabituel, et assez pénalisant, parce qu’une fois que les voitures dépassent la limite à laquelle les motoristes garantissent le moteur, nous devons simplement faire ralentir la voiture. »

Un problème d’unité de puissance ne signifie pas seulement moins de chevaux ; mais aussi une usure de gommes plus forte, poursuit James Allison.

« Nous devons relâcher l’accélérateur à la fin des lignes droites, nous devons réduire certains modes du moteur juste pour qu’ils survivent. Et cela vous prive de temps au tour, vous prive de la température des pneus, et cela ruine votre course. »

Le problème n’est toujours pas résolu pour l’Arabie saoudite

En quelques jours, Mercedes F1 n’a donc pas pu trouver l’origine de ce problème : pas de quoi rassurer James Allison !

« Le problème n’est donc pas encore résolu. C’est l’une des choses pour lesquelles nous avons un programme de travail cette semaine à l’usine. On va essayer de comprendre d’où ça vient, parmi le très petit nombre de choses qui auraient pu changer entre les essais libres et la course. On va essayer de trouver ce qui a mené à une augmentation inattendue de la température. »

« Ce sera un soulagement considérable lorsque nous aurons mis le doigt dessus et que nous nous serons assurés que cela ne se reproduira pas cette année. »

Il ne faut donc pas tirer des conclusions trop négatives du rythme de course de George Russell à Bahreïn, dimanche dernier. Selon Andrew Shovlin, ingénieur de course en chef chez Mercedes, Russell aurait pu terminer devant Charles Leclerc, au moins, dimanche dernier.

« C’était assez important, on perdait environ trois dixièmes par tour... Mais nous avons été en mesure de gérer efficacement ce problème dans d’autres domaines. Et en particulier sur l’air libre, la perte a été un peu moins importante que cela. Mais de l’ordre d’un à deux dixièmes par tour sur la course. »

« Où aurions-nous terminé sans cela ? Il est certain que lorsque George a perdu la position au profit de Charles [Leclerc], il devait alors beaucoup gérer son rythme. Ce lift-and-coast qu’il faisait pour refroidir l’unité de puissance refroidissait également les pneus. »

« Et il commençait à se battre un peu avec le sous-virage, à se plaindre de l’avant de la voiture. »

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