Mercedes F1 n’a plus un avantage ’évident’ sur la dégradation
La W14 ne gère pas mieux ses pneus que ses rivales
Malgré un manque de performance de sa W14, Mercedes F1 semblait mieux s’en sortir en rythme de course en début de saison, grâce à une meilleure gestion de la dégradation des pneus. Un trait de caractère qui ne s’est pas retrouvé à Suzuka ce week-end, comme l’explique l’ingénieur de piste en chef, Andrew Shovlin.
"Une partie est liée à la température" explique Shovlin. "Une partie de la dégradation est donc due au fait que les pneus deviennent de plus en plus chauds au cours des huit premiers tours environ."
"Je pense que le déficit de performance qui existait en qualifications, où nous avions un peu moins de performance dans les virages rapides, est la même chose qui nous coûte en course. En fait, sur ce circuit, il s’agit simplement de savoir quelle est l’adhérence dans les virages rapides."
"Cela dépend en grande partie de l’appui aérodynamique et il semble que nous soyons un peu en retard à cet égard. Ferrari a apporté un nouveau plancher, donc ils ont peut-être progressé. Je pense que si vous regardez certains de nos récents circuits, l’avantage que nous avions sur la dégradation n’est plus aussi évident maintenant."
Mercedes espérait une meilleure fin de course pour Russell
Shovlin précise que la stratégie à un arrêt appliquée pour George Russell a été décidée en espérant que le Britannique pourrait se défendre face à Carlos Sainz : "Quand nous l’avons envisagé plus tôt dans la course, nous avons en quelque sorte projeté de meilleurs résultats si les autres n’étaient pas en mesure de nous dépasser plus tard."
"Au moment où nous avons décidé de le faire, nous nous sommes demandé si nous devions essayer d’aller jusqu’au bout pour avoir une chance de devancer Sainz ou si nous devions nous arrêter, ressortir derrière Alonso, nous aurions pu passer avec des pneus neufs et nous serions de toute façon derrière Sainz."
"Donc, même si les chances de retenir Sainz avec un seul arrêt étaient relativement faibles, la raison pour laquelle nous nous sommes engagés était qu’il n’y avait rien à perdre. Et il n’y avait aucun risque pour George de voir Alonso derrière lui lors d’un arrêt."
"Nous sommes donc restés fidèles à cette stratégie. C’était une stratégie difficile à mettre en œuvre et il a bien réussi à la gérer, mais la dégradation était juste un peu trop élevée pour la rendre compétitive."
Une décision qui n’est pas liée à la lutte en piste
En revanche, Mercedes a préféré assurer le coup avec Hamilton, afin de pouvoir réussir à dépasser au moins une des Ferrari : "Il est assez difficile de gérer les voitures en direct. Lorsque nous avons décidé de les changer, c’est surtout lorsque nous avons vu la rapidité avec laquelle Carlos arrivait derrière eux."
"Lewis au milieu aurait pu être en danger avec ses vieux pneus également. Peut-être que cela aurait pu mieux fonctionner, mais le fait est que nous essayions de protéger Lewis contre la perte de cette position, car il était celui qui avait le plus de chances de terminer devant Carlos."
"En ce qui concerne l’équipe, nous essayons de marquer des points contre Ferrari, surtout dans une course comme celle-ci. Une fois que nous avons réalisé que nous ne pouvions pas rivaliser avec McLaren pour un podium, nous avons regardé du côté de Ferrari."
"Nous essayons d’utiliser les deux voitures efficacement pour nous donner ces opportunités et être en mesure de dépasser l’une d’entre elles a été utile pour limiter les dégâts, étant donné qu’elles sont toutes les deux parties devant nous dans la course."
Mercedes F1
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