Mercedes F1 explique l’erreur humaine qui a ruiné la course de Bottas
Gagner du temps pour en perdre
La course de Valtteri Bottas à Bahreïn fut en grande partie gâchée par un arrêt aux stands totalement manqué de Mercedes, comme lors du Grand Prix de Sakhir l’an dernier – un arrêt de 11 secondes, qui a fait repartir le Finlandais loin derrière Max Verstappen et son coéquipier Lewis Hamilton.
L’équipe allemande en a dit plus sur cet arrêt catastrophe. Il a été en réalité causé par une erreur humaine : un mécanicien a retiré un pistolet trop tôt…
James Allison, le directeur technique, est ainsi revenu en détail sur cette erreur humaine dans une vidéo postée par son équipe…
« Lorsque la voiture est entrée à l’emplacement pour les arrêts aux stands, Valtteri est arrivé très proprement, a positionné la voiture proprement et idéalement, ce qui est toujours une aide pour l’équipe des stands. Mais malheureusement, l’un des mécaniciens avec un pistolet est allé sur la roue, a commencé à désengager l’écrou, a desserré l’écrou mais a ensuite commencé à retirer le pistolet juste un peu trop tôt avant que l’écrou ne soit sorti de son emplacement. »
« Parce qu’il offrait encore une certaine résistance à ce moment-là, alors qu’il retirait le pistolet, le pistolet a commencé à se désengager de l’écrou et a ensuite commencé à tourner sur lui-même. Nous appelons cela ‘usiner l’écrou’ parce que cela commence à ébrécher les bords de l’écrou et à détruire l’écrou, un peu comme lorsque vous utilisez un tournevis – quand vous ne l’avez pas aligné correctement, et quand vous commencez à endommager la vis. »
« Donc, alors qu’il retirait le pistolet, le pistolet a usiné l’écrou et il ne s’est pas réellement détaché de son support. »
La double peine s’est ensuite activée : le pistolet a automatiquement tourné pour monter la roue (qui était censée être présente...), alors que l’ancien pneu n’avait pas été retiré. Comme souvent, ce processus, conçu pour faire gagner quelques millièmes de seconde à l’équipe, a en réalité coûté plus d’une dizaine de secondes... James Allison évoque ainsi ce dilemme inhérent à toute équipe de F1 moderne.
« Le mécanicien a retravaillé sur la roue pour régler le problème, mais le pistolet reconnaît, ou est conçu pour reconnaître, le fait d’avoir réalisé une action de ’dégagement’ et il s’arrête automatiquement pour se mettre dans un autre mode, pour, après avoir désengagé une roue, monter le nouveau pneu. Ainsi, lorsque le mécanicien est retourné pour finir de retirer l’écrou de la roue, le pistolet était maintenant en mode ‘monte de nouveau pneu’ et, au lieu de défaire l’écrou, il le serrait. »
« Le bazar qui s’ensuit est le résultat même du processus que nous choisissons pour réussir un bel arrêt au stand de deux secondes ; mais ce processus s’effondre ensuite en quelque chose qui cause une hémorragie au chronomètre, et qui coûte des secondes dans la voie des stands. Mais tout cela a été causé par le mauvais placement initial du pistolet à roue, lorsque le pistolet s’est détaché de son emplacement initial. »
Mercedes F1
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