Mercedes F1 craint un autre ‘cercle vicieux’ pneumatique à Barcelone

Et même à Spa

Par Alexandre C.

12 août 2020 - 18:42
Mercedes F1 craint un autre ‘cercle

La chaleur sera au rendez-vous de nouveau, et sans surprise, ce dimanche à Barcelone ; de plus, comme Silverstone, le circuit est à forte abrasivité, surtout avec un virage 3 qui torture l’avant-gauche. Dans ces conditions, faut-il s’attendre à ce que Mercedes rencontre les mêmes problèmes que lors du Grand Prix du 70e anniversaire… et que par conséquent, Max Verstappen remporte une deuxième victoire consécutive ?

Rien n’est moins sûr puisque la gamme Pirelli la plus dure possible sera de retour, et que les pressions des pneus reviendront à la normale.

Mais la Mercedes craint structurellement la chaleur, et Andrew Shovlin, directeur de l’ingénierie en piste, redoute déjà la canicule catalane…

« Le gros problème pour nous, dimanche dernier à Silverstone, c’est que nos températures de pneus étaient nettement plus élevées que les autres. Nous devions ralentir pour la contrôler et c’est là que la perte de vitesse a été la plus importante. Et le centre du pneu devenait très chaud. »

« Maintenant, le problème, c’est que lorsqu’il fait chaud, le pneu commence à glisser et il génère plus de chaleur, les pressions augmentent et vous vous retrouvez dans un cercle vicieux, où vous perdez de l’adhérence et où il devient de plus en plus difficile de le contrôler au fur et à mesure que vous passez le relais. »

« Je pense qu’il serait insensé de dire que nous ne reverrons pas ce problème en Espagne. Nous devons donc chercher des solutions et voir si nous pouvons faire de bons progrès cette semaine, dans les prochains jours, essayer de comprendre exactement la nature de notre problème et pourquoi nous avons été si mauvais que les autres. Ensuite, j’aimerais penser que nous pouvons nous en sortir pour l’Espagne. Je pense que l’Espagne sera un bon test pour savoir si nous avons fait les progrès nécessaires. Mais il ne fait aucun doute que Barcelone sera difficile. »

Cette fois-ci, Mercedes prendra-t-elle le soin de tenter de se qualifier, en Q2, en durs, comme Max Verstappen à Silverstone ? Il faut dire que les Mercedes en sont capables. Du reste, un tel choix n’aurait-il pas permis, lors du dernier Grand Prix, de résister à la Red Bull selon Shovlin ?

« Lorsque nous avons eu ces discussions, nous avons quand même décidé que nous voulions faire démarrer nos deux voitures en médiums. Maintenant, c’est le pneu qui a une durée de vie plus courte. Mais nous pensions que ce serait un bon pneu pour le départ, qu’il aurait une bonne adhérence initiale, un bon rythme au début. Si vous démarrez sur le dur et qu’il y a une voiture de sécurité qui sort tôt en Grand Prix, vous êtes alors amené à utiliser ce medium pendant une plus longue période de la course »

« Nous nous attendions à ce que Red Bull démarre la course sur le dur. Le problème n’est pas là, le problème est vraiment que nous n’avions pas le rythme pour vraiment les concurrencer. Nous devions rouler lentement pour prendre soin des pneus et c’est fondamentalement comme ça qu’ils ont gagné la course, quel que soit le pneu de départ. »

Il n’y a pas que Barcelone qui inquiète Shovlin : le Grand Prix de Belgique, à la fin du mois, même s’il se disputera sous des températures moindres, est aussi très exigeant pour les Pirelli.

« Spa après l’Espagne, c’est un autre circuit à très haute énergie où l’on peut avoir des cloques. En termes de performance, notre objectif est donc de trouver comment faire pour refroidir les pneus, comment éviter ce problème. C’est pourquoi l’Espagne sera importante pour nous. »

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