Mercedes F1 a envisagé la même stratégie que Red Bull au Mexique

Mais Vowles craignait qu’un seul arrêt soit impossible

Par Emmanuel Touzot

2 novembre 2022 - 15:35
Mercedes F1 a envisagé la même (...)

Mercedes F1 admet avoir hésité à débuter la course en pneus tendres et de faire un arrêt au Mexique, une stratégie qui a souri à Red Bull. Mais le stratège, James Vowles, révèle que l’inquiétude de l’équipe était la tenu des pneus

"Nous avons commencé avec les mediums et la théorie était la suivante" a expliqué Vowles au podcast F1 Nation. "Nous savions que nous n’avions pas tout à fait la voiture la plus rapide. Mais nous pensions qu’un arrêt unique était probablement notre meilleur moyen de gagner."

"Et en course, nous étions vraiment convaincus qu’une stratégie tendres-mediums pouvait être possible dans le meilleur des cas, mais que ce serait limite en termes d’utilisation des pneus, principalement du point de vue de la dégradation."

"En revanche, nous pensions qu’une mediums-durs pourrait permettre de réussir une course à un arrêt. Et s’ils chutaient en performance à la fin, si la dégradation était trop élevée, cela pouvait nous donner une opportunité qui ne leur était pas ouverte."

L’espoir que les mediums de Verstappen s’effondrent

Vowles révèle que l’espoir chez Mercedes F1 était de voir les pneus de Max Verstappen s’effondrer peu avant 35 tours, comme ça avait été le cas pour George Russell. Mais les gommes ont duré 45 boucles sur la Red Bull.

"Cela signifie également qu’au début de la course, le pneu tendre, vous l’avez vu après 16 tours, a commencé à chuter en performance. J’ai pensé que ça pourrait être plus que ça. Et si c’était plus que ça, ça pouvait pencher en notre faveur si le médium souffrait comme ça a été le cas pour George après 34 tours."

"Mais l’autre pensée que nous avons eue, c’est que commencer avec les mediums n’empêchait pas de faire deux arrêts, et n’empêchait pas de monter les softs plus tard comme Daniel [Ricciardo] l’a fait, donc ça ne fermait pas nos options."

"La question était donc de savoir si l’on perdait beaucoup de temps au début de la course. Mais notre processus de pensée était qu’avec l’aspiration, nous allions probablement devoir nous rattraper, mais que nous ne perdrions probablement rien en conséquence et que cela nous donnerait des opportunités plus tard. "

Pas d’espoir de faire fauter Red Bull

L’ingénieur explique que l’arrêt unique n’avait pas pour vocation de mettre Red Bull sous pression, malgré l’erreur faite par l’équipe championne du monde le week-end précédent lors du Grand Prix des Etats-Unis.

"Non, ce n’était certainement pas basé sur ce qui s’est passé là-bas. Red Bull est probablement la meilleure équipe pour les arrêts au stand et il est rare qu’ils fassent une erreur comme ils l’ont fait à Austin, donc vous n’en tenez pas vraiment compte."

"Ce que je peux vous dire, c’est que si nous pouvons leur mettre la pression, nous essaierons, parce que les humains n’aiment pas ça. Mais c’était juste basé sur le fait que je ne pensais pas que nous avions le rythme qu’ils avaient, et qu’il fallait faire quelque chose de différent."

Vowles révèle qu’à partir du moment où Lewis Hamilton et George Russell n’étaient pas devant Max Verstappen au premier virage, la course se compliquait : "Le seul moyen aurait été d’être devant lui au virage 1. C’était la seule façon de le faire."

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