Mercedes a identifié la défaillance qui a failli priver Hamilton de départ au Canada
Une fuite hydraulique liée à l’accélérateur
Lewis Hamilton s’est fait une belle frayeur dimanche dernier, avant le départ du Grand Prix du Canada : une fuite hydraulique a été découverte sur sa voiture, ce qui a contraint les mécaniciens Mercedes à intervenir en urgence, afin que le Britannique ne déclare pas forfait pour l’épreuve.
La fuite hydraulique est une nouvelle alerte posée à la fiabilité de la spécification B de l’unité de puissance Mercedes – l’autre alerte étant la défaillance du V6 sur la monoplace de Lance Stroll, en EL3.
Le problème sur la numéro 44 n’a été découvert qu’après les qualifications. Andrew Shovlin, dans une vidéo publiée par Mercedes, en a dit plus sur les coulisses de cette « opération sauvetage ».
« Nous avons enlevé le fond plat, et nous avons remarqué qu’il y avait de l’huile sur le fond plat, donc il y avait quelque part une fuite. Nous pouvions aussi voir, sur les données, que nous perdions de la pression hydraulique. »
Mercedes a dû faire avec une situation réglementaire bien complexe…
« Le problème, c’est que les voitures sont en Parc Fermé le samedi soir. Nous ne sommes pas autorisés à les toucher, ou à mener des enquêtes approfondies. Donc, nous avons reporté cette enquête au dimanche matin, car nous sommes alors autorisés à accéder de nouveau aux voitures. Les mécaniciens peuvent travailler sur elles. »
Une course contre la montre s’est ensuite déclenchée : comme l’explique Shovlin, il a fallu que les mécaniciens « enlèvent l’unité de puissance » pour aller à l’origine de la défaillance.
« Nous avons pisté l’origine de la fuite. Et nous avons découvert qu’elle venait du mécanisme de la pédale d’accélération. Nous avons ensuite fait une demande à la FIA pour changer ce mécanisme, et l’hydraulique qui y était associée. »
« Ce fut un lourd travail. Et le timing était vraiment tendu pour que la voiture de Lewis soit prête pour le départ de la course. »
Le règlement défini par la FIA précise que toute pièce nouvelle introduite dans la voiture, sous régime de Parc Fermé, doit être « similaire » en termes de design, de poids, d’inertie et de fonctionnalités par rapport à l’originale. Ce fut le cas pour la pièce incriminée sur la Mercedes de Lewis Hamilton.
« Nous sommes assez heureux d’avoir pu achever ce travail dans les temps » se réjouit l’ingénieur de l’équipe allemande.
« Le problème, quand vous avez une défaillance d’origine inconnue, c’est que vous ne savez pas combien de temps cela prendra pour la trouver, l’identifier. »
« Nous courions un risque alors : si le moteur, en redémarrant, avait un autre problème, alors, il aurait fallu démonter et remonter à nouveau le moteur, et nous aurions manqué de temps, et aurions peut-être raté le départ de la course. »
« Mais tous les mécanos impliqués ont fait un travail formidable, et nous étions assez heureux de voir la voiture revenir à temps et finir la course avec succès. »
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