Même sans enjeu, les équipes se battront ’jusqu’au bout’ lors du Sprint
McCullough se veut rassurant sur le nouveau format de la F1
Tout l’intérêt de ce nouveau format Sprint est d’encourager les pilotes à pousser car cela n’affecte pas leur position sur la grille pour le Grand Prix.
Mais il y a aussi eu jeudi une discussion entre les pilotes sur la motivation à prendre des risques dans une telle course courte si vous êtes certain de ne pas pouvoir rentrer dans le top 8 et marquer des points.
Les pilotes ont plus ou moins assuré qu’ils continueraient à attaquer mais certains qui évoluent davantage vers le top 15 que vers le top 8 ou 10 en conditions normales, ont clairement indiqué que le Sprint pourrait servir d’essais grandeur nature pour les gommes et les longs relais.
Comment les directeurs techniques voient-il ce cas de figure ?
Tom McCullough, responsable de la performance chez Aston Martin F1, ne pense pas que ce genre de choses va se généraliser.
"Comme les pilotes vous l’ont dit, nous sommes tous des compétiteurs. Et sur un circuit comme celui de Bakou, comme nous l’avons vu au fil des ans, les voitures de sécurité, les drapeaux rouges, tout peut arriver, donc nous allons nous battre jusqu’au bout."
"Faire un test ? En faisant la course sur 17 tours cela va déjà vous aider à apprendre autant que vous pouvez faire pour la course principale. Donc, si vous avez eu un problème, et que vous êtes sur un certain pneu, et que vous voulez essayer un autre pneu, vous pourriez potentiellement le faire, mais ça ne sera pas la norme. Et le danger ici, sur cette piste, c’est un drapeau rouge et un nouveau départ pour 3 ou 4 tours. Donc le mot d’ordre est de se battre jusqu’au bout."
Comment Aston Martin F1 va-t-elle d’ailleurs pallier au manque de longs relais qui ne peuvent être faits comme c’était le cas avant en Libres 2 lors des Sprints précédents ?
"C’est difficile ici, car il y a une énorme évolution de la piste. Nous avons essayé de rouler avec de l’essence au début des essais libres et nous allons utilisé ces données pour nous aider à comprendre les pneus. Je dis bien ’aider’ car, encore une fois, entre les différentes températures de piste, la gomme sur la piste, il y a beaucoup à prendre en compte."
Chez AlphaTauri, Marco Perrone, le directeur sportif, n’a pas d’autre discours.
"Tom a déjà tout dit. Je dirais qu’il y a des raisons techniques pour lesquelles nous voulons courir jusqu’aux dernières secondes du Sprint. Et il y a aussi la raison qui est que nous sommes tous des compétiteurs ici. Pilotes, ingénieurs, mécaniciens, on ne vient pas ici juste pour faire faire des tours à notre F1."
James Allison, de retour en bord de piste chez Mercedes F1 en tant que directeur technique, est moins concerné.
"Sur le papier oui, nous évoluons toujours dans le top 8 en temps normal. Même si nos qualifications ont été difficiles ici. Mais je ne nous vois pas faire autre chose que nous battre pour marquer le plus de points possibles lors du Sprint."
"Si un jour nous devions avoir un souci, si nous étions retardé en course, il faudrait voir le scénario le plus favorable. Economiser le moteur, tester des pneus pour la course, il y a des choses à faire, mais cela se ferait toujours à un bon rythme pour apprendre."
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