Même avec une forte dégradation, la stratégie à un arrêt était meilleure à Monza

La dégradation était plus forte qu’attendu hier à Monza, en raison de la chaleur. Pourtant, la plupart des pilotes, sauf dans le milieu de grille, s’en sont tenus à une stratégie à un arrêt aux stands.

Il faut dire qu’avec les lignes droites hyper-rapides de Monza, un arrêt aux stands sur ce tracé est un des plus coûteux de la saison…

C’est ainsi que la course fut « totalement linéaire », résume Pirelli.

Symbole d’une course stratégiquement évidente : les tendres n’ont pas été utilisés du tout.

Il y a tout de même un peu de variation dans le peloton. D’abord avec les pneus de départ, puisque trois pilotes, Lewis Hamilton, Valtteri Bottas et Kevin Magnussen, sont partis en durs C3, plutôt qu’en médiums C4. Les deux premiers ont terminé la course plus haut qu’ils ne l’avaient commencée.

De plus, six pilotes ont finalement opté pour une stratégie à deux arrêts aux stands.

Le cas d’Oscar Piastri est peut-être un peu à part puisque le pilote McLaren a dû rentrer changer son aileron, après un contact en piste avec Lewis Hamilton.

Mais Pierre Gasly, Guanyu Zhou, Liam Lawson, Nico Hülkenberg et Kevin Magnussen ont fait sciemment le choix des deux arrêts aux stands. L’objectif était de compenser leur rythme trop faible… et de faire face à la dégradation plus forte que prévu. Aucun de ces pilotes n’a finalement terminé dans les points, mais Lawson n’en était pas si loin.

« Même si Verstappen et Red Bull ont une fois de plus récolté tous les points proposés, le Grand Prix d’Italie a été vraiment spectaculaire avec de nombreux duels palpitants et serrés » résume Mario Isola pour Pirelli (qui disputait son Grand Prix national). »

Le responsable italien minimise ensuite la gestion des gommes faite par les pilotes en course... et ce même si Sainz a grandement souffert par exemple sur ce point.

« La température de la piste a toujours été supérieure à 40° C, ce qui a entraîné une dégradation légèrement plus importante des pneus. Malgré cela, et même avec un trio de gommes un cran plus tendres que l’an dernier, les pilotes n’ont absolument pas eu à se soucier de la gestion des pneus, comme en témoignent les nombreux duels auxquels nous avons assisté, dont certains se sont prolongés sur plusieurs tours. »

« Enfin, je tiens à remercier les centaines de milliers de fans qui ont rempli les tribunes de ce circuit historique pendant trois jours. C’est notre course à domicile et, même si nous ne sommes pas en compétition avec des adversaires sur la piste, nous nous sentons partie prenante de ce grand spectacle qu’est la Formule 1, en particulier ici à Monza. »

Des tests ce mardi et ce mercredi pour Pirelli

La F1 part maintenant en pause pour deux semaines… mais pas Pirelli. Car le manufacturier testera ce mardi et ce mercredi à Monza et à Fiorano.

Dans le premier cas, il s’agira de développer les pneus slicks de l’an prochain, avec Red Bull et Alpine.

Tandis qu’à Fiorano, circuit appartenant à Ferrari, la Scuderia sera mobilisée pour développer des pneus pluie qui donnent, enfin, satisfaction.