Même avec General Motors, les équipes de F1 ne veulent pas d’Andretti
Douche froide pour Andretti…
Andretti et General Motors font tout pour gagner leur ticket d’entrée en F1. Récemment (voir notre article), General Motors a ainsi annoncé son intention de devenir, à partir de 2028, motoriste à part entière en F1.
Et pourtant, malgré cet atout supplémentaire de poids, dans un dossier déjà très solide, les équipes de F1 demeurent toujours frileuses à l’idée d’accueillir une nouvelle écurie. Elles craignent de perdre en poids politique et surtout, en recettes…
James Vowles, le directeur de Williams, a toujours été opposé à l’arrivée d’Andretti en F1 : mais la récente annonce autour de General Motors ne le fait donc pas changer d’avis ?
« J’ai vu les mêmes nouvelles que vous. Je ne peux pas vraiment faire de commentaires à ce sujet. Je ne sais pas quelle est la relation entre ces deux entités. Mon commentaire était plutôt que General Motors, je pense, est une bonne entreprise à introduire dans notre sport. C’est plus ce que je voulais dire et nous n’avons aucune discussion avec eux. »
« General Motors, c’est le genre d’entreprise, le genre de manufacturier, qui va faire grandir notre sport. Mais mon point de vue n’a pas changé quant à l’ajout d’une onzième équipe. Fondamentalement, il s’agit toujours des finances de Williams, c’est le problème sur lequel je me concentre. »
Toto Wolff a déjà réservé un accueil froid à la nouvelle. General Motors, cela ne change rien au fond de l’affaire pour lui : la diminution d’un 1/10e des recettes attribuées à chaque équipe...
« Il ne fait aucun doute que General Motors est l’un des principaux acteurs du monde automobile. Et je suppose que s’ils disent qu’ils veulent rejoindre le sport en 2028, c’est qu’ils sont sérieux et que c’est un bon engagement. Mais, vous savez, nous devons voir si le détenteur des droits commerciaux considère qu’il s’agit d’une bonne entrée ou non. Comme l’a dit James, pour de nombreuses équipes, c’est une dilution importante (de revenus) qui peut faire la différence entre des pertes financières importantes et des pertes moindres. »
« Et je n’ai pas changé d’avis à ce sujet. Nous n’avons pas vu de données (sur l’impact de General Motors-Andretti sur la F1), il ne suffit pas de dire que ce sera génial. Quels sont les chiffres ? Combien pouvons-nous gagner en popularité ? Que vaut le nom Andretti ? À quel point le sport deviendra plus attractif ? Quels sont les faits ? Et si ces faits sont positifs, je ne doute pas que la F1 y réfléchira de cette manière. »
Frédéric Vasseur résume simplement la situation : oui à un nouveau motoriste, mais non à une nouvelle équipe !
« Si la question porte sur General Motors, je pense que tout nouveau fournisseur de moteur est le bienvenu en F1. Mais une 11e équipe, c’est un sujet différent. Ce sont deux questions distinctes. La vraie question est celle du fournisseur de moteur - et oui, nous pouvons avoir un nouveau fournisseur de moteur. »
Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, conclut avec un dernier mot positif pour General Motors... mais sans un mot pour l’équipe Andretti en revanche.
« Oui, nous sommes partenaires de General Motors dans notre équipe IndyCar. Ils ont une grande histoire dans la course automobile et je pense que plus il y aura de motoristes dans ce sport, mieux ce sera. »
Paradoxalement, l’arrivée de General Motors pourrait donc avoir pénalisé le dossier Andretti : la F1 pourrait ainsi accroître sa présence aux États-Unis, mais sans avoir à accueillir une nouvelle 11e équipe. Même si rappelons-le, General Motors a promis qu’elle n’entrerait pas en F1 sans Andretti.
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