Mekies : RB F1 a pris tout ce qu’elle pouvait de Red Bull Racing

Le directeur de RB F1 Team, Laurent Mekies, a confirmé que l’équipe "partageait ce que nous pouvons" avec Red Bull Racing, dans les limites de ce que la réglementation actuelle autorise.

Après des saisons difficiles sous le nom AlphaTauri, une alliance plus étroite avec Red Bull a été décrétée par le management en Autriche.

Depuis lors, la propriété partagée de Red Bull a fait l’objet de nombreuses critiques de la part de ses rivaux, le PDG de McLaren, Zak Brown, encourageant la F1 et la FIA à enquêter sur "ce problème sérieux".

Cependant, l’équipe a poursuivi son projet d’utiliser davantage de composants de Red Bull et a adopté la suspension avant à tirants de la RB19 sur sa VCARB 01.

Mekies, qui a remplacé Franz Tost à la retraite, souligne que Red Bull a fait preuve de diligence raisonnable pour comprendre dans quelle mesure ses deux équipes peuvent collaborer.

"Nous sommes dans une situation où nous avons un propriétaire de deux équipes et naturellement nous nous sommes demandés : ’Que pouvons-nous partager ?’. Nous devrions partager tout ce que nous pouvons. Donc nous examinons la réglementation et partageons ce qui est possible. Ni plus, ni moins."

"Mais d’un autre côté, nous faisons de notre mieux pour nous préparer à nous battre pour de plus gros résultats."

RB étendra également sa présence au Royaume-Uni avec un déménagement prévu de son département aéronautique de Bicester à Milton Keynes, où sont basées les opérations de Red Bull.

Même si le fait de travailler entre deux usines situées dans des pays différents pouvait auparavant être considéré comme un obstacle, Mekies estime que les avantages l’emportent désormais sur les inconvénients.

"Pendant longtemps, nous avons eu deux bureaux : Faenza et Bicester. Les départements de Bicester déménageront dans les nouvelles installations de Milton Keynes. Historiquement, avoir deux sièges sociaux a toujours été un inconvénient. Mais nous sommes en 2024, le monde a radicalement changé," dit Mekies, ancien directeur sportif de Ferrari.

"La façon dont les gens interagissent évolue également. Nous voulons que les choses fonctionnent. Nous voulons faire de notre entreprise une entreprise sans site prédéfini."

"Si demain un département est partagé entre Faenza et Milton Keynes, nous pensons que ce n’est pas un problème. C’est un défi, mais nous pensons que cela apporte de nombreux avantages : nous pouvons embaucher les meilleures personnes au Royaume-Uni et nous pouvons embaucher les meilleures personnes en Europe."

Daniel Ricciardo a averti la concurrence que RB devrait être pris "plus au sérieux" et l’Australien s’est fixé pour objectif d’obtenir des top 5 dès le début de cette saison. Mais Mekies a tempéré les attentes de son pilote à l’approche de la première course, admettant que la campagne de développement agressive de l’équipe italienne l’année dernière pourrait la mettre en retrait dans un premier temps.

"Nous avons développé la voiture jusqu’à la fin de l’année, donc le point de départ de la voiture de cette année n’est pas très différent de ce que vous avez vu à Abu Dhabi l’année dernière. Parallèlement à tous les changements profonds que nous apportons, nous essaierons de trouver notre nouvelle voie et notre nouveau rythme de développement, qui, nous l’espérons, nous mèneront vers un meilleur classement."

"Nous essayons de construire un nouveau projet et de le construire sur le long terme."