Mekies : Malgré les erreurs, Ferrari ne va pas chercher à canaliser Leclerc
"Nous ne voulons pas qu’il change quoi que ce soit"
Charles Leclerc a été très dur envers lui-même au Grand Prix de France, après avoir abandonné en tête de la course sur une faute de pilotage.
Le pilote Ferrari s’est ensuite isolé chez lui pour digérer avant de retrouver son équipe directement en Hongrie.
Comment Laurent Mekies, le directeur sportif, voit-il la situation ? Voit-il des solutions pour aider son pilote à ne plus faire ces erreurs coûteuses pour le championnat sans altérer sa performance pure ?
"Commençons par sa vitesse justement. Il a montré une performance si exceptionnelle cette année encore que vous ne voulez pas toucher à cet aspect et Charles n’a pas besoin que nous intervenions. En tant que grand pilote de course, il sait où et comment il doit faire en termes de proximité avec la limite. Il est un maître de cela mais, comme nous le faisons tous, des erreurs peuvent survenir."
"Nous ne regardons pas les erreurs occasionnelles, nous regardons leur taux. Nous regardons à quel point il est capable de faire des choses extraordinaires par rapport à des choses qu’il ne fait pas aussi bien. Et son taux cette année a été très, très impressionnant. Nous ne voulons pas qu’il change quoi que ce soit."
Il y a peut être du travail à faire du côté de l’émotionnel. Leclerc est-il plus impacté par cet aspect que Carlos Sainz, son équipier ?
"Je ne dirais pas ça, vraiment. Vous savez, avec ces deux gars, nous avons eu de très bons moments et nous avons eu des moments très douloureux cette saison, et dans les deux sens."
"Quand ils reviennent au garage, quand ils regardent ce qui s’est passé, quand ils examinent les données, ils sont capables de se réinitialiser, d’être en mode d’apprentissage à peu près au bout de 15 minutes."
"Vous devez donc séparer cela de ce que vous pouvez entendre à la radio dans le feu de l’action lorsqu’ils courent avec une fréquence cardiaque élevée. Charles verse plus dans l’émotion peut-être mais je pense que ce sont deux choses différentes. Parce que quand ils sortent de la voiture et qu’ils analysent tout, après une heure, ils sont de retour en mode analyse et montrent peu d’émotions négatives. A la place, vous pouvez voir que cela les pousse à encore plus de motivation."
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