McLaren, Racing Point et Red Bull expliquent leurs votes différents sur les Pirelli
Monaghan assume un point de vue ‘différent’, pour le bien du spectacle
5 voix pour, 5 voix contre : les équipes se sont parfaitement divisées ce matin au moment de choisir s’il fallait, oui ou non, revenir aux spécifications Pirelli de l’an dernier.
Faute de majorité suffisante, il est désormais acquis que les bandes de roulement moins épaisses resteront jusqu’à la fin de la saison. Mercedes, Racing Point, Williams, McLaren et Renault, qui ont tous voté pour le statu quo, obtiennent ainsi gain de cause.
Les dirigeants d’écurie, dans le paddock du Red Bull Ring, ont été invités à s’expliquer sur leurs choix respectifs.
Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, a détaillé pourquoi son écurie avait voté comme Mercedes et consorts pour conserver les pneus actuels. N’est-il pas gêné par les problèmes récurrents de fenêtre de fonctionnement ?
« Le produit que nous avons aujourd’hui répond à toutes les exigences que nous avions fixées l’an dernier en F1, à ce que nous voulons avoir. »
Seidl sait bien pourquoi certaines écuries ont tenté de revenir aux pneus de l’an dernier… il s’agissait de désavantager Mercedes, qui possède une large avance aujourd’hui au classement des constructeurs.
« La raison pour laquelle nous avons cette discussion, aujourd’hui ? Parce que nous avons trois écuries de pointe, qui ont les mêmes ressources ; mais une seule équipe fait un travail significativement meilleur que les deux autres. »
« Mais chez McLaren, nous ne pouvons rien véritablement influencer. C’est aux trois écuries de pointe, avec la FIA et la F1, de voir si quelque chose peut être fait, à court terme, pour régler ce problème. »
« Nous avons des problèmes plus importants : l’écart entre le milieu de grille et les écuries de pointe. C’est quelque chose qui ne peut être résolu à court terme, donc nous plaçons de grands espoirs dans les changements qui sont sur la table pour 2021. »
Le directeur technique de Racing Point, Andrew Green, a voté lui aussi comme Mercedes. Son motoriste a-t-il trouvé les arguments pour le convaincre ?
« Nous avons écouté les arguments, et nous avons en particulier écouté Mario Isola [responsable de Pirelli], c’est un expert dans ce domaine. Et de ce que nous avons entendu, il n’était pas du tout évident que revenir aux pneus de l’an dernier représenterait un changement positif. Cela semblait être comme un risque significatif pour nous. »
« Donc de notre point de vue, c’est trop tard pour cette saison. La décision d’essayer de trouver quelque chose, sur le plan des pneus, pour améliorer le spectacle l’an prochain, c’est la bonne chose à faire. Et il ne faut trop perdre de vue les essais Pirelli qui sont prévus après ce Grand Prix d’Autriche, et qui auront lieu aussi après Silverstone. C’était la bonne décision. »
Paul Monaghan, l’ingénieur en chef de Red Bull, a apporté une voix discordante : selon lui, Red Bull se préoccupait avant tout de la qualité du spectacle, déclinante cette année.
« C’est difficile, cela met Pirelli dans une position légèrement difficile. Ils font un travail convenable, ils gagnent chaque course, les pneus survivent sur les voitures, et sans aucun doute, ils maintiennent leurs hauts standards de sécurité. »
« Mais au risque d’introduire une petite controverse à la suite des commentaires d’Andy, nous aurions été assez heureux d’un retour aux pneus 2018. Je ne pense pas que le risque était aussi grand que certains le jugent. »
« Il s’agit de produire du bon spectacle, et à cet égard, nous avons presque à faire un pas en arrière, pour adopter un point de vue qui soit moins centré sur les équipes. Il nous faudrait dire : ‘Si nous voulons un meilleur spectacle, est-ce que les équipes pourraient s’adapter à cette demande ?’ Et notre point de vue, c’est que ces équipes le pourraient. »
« Il n’y a pas eu une majorité de votes pour le faire, mais nous avons un point de vue légèrement différent de la majorité. »
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