McLaren F1 : ’Une tendance se dessine’ sur les faiblesses de la MCL60
Stella veut la corriger avec le développement
McLaren F1 commence à comprendre les raisons pour lesquelles sa voiture a été performante à Bakou mais pas à Miami. Andrea Stella, directeur de l’équipe, explique que les pistes à l’adhérence précaire obligent à relâcher le frein et l’accélérateur, une configuration qui ne sied pas à la MCL60.
"Une tendance se dessine. Cette tendance est que lorsque l’adhérence est élevée, notre voiture gagne en compétitivité. Nous pensons que cette tendance est liée au fait que plus l’adhérence est faible, plus il faut passer de temps hors des freins et de l’accélérateur" indique Stella.
"C’est une situation dans laquelle notre voiture ne fonctionne pas très bien. Lorsque les températures étaient basses, température de la piste et température ambiante, la voiture était beaucoup plus performante."
"Les pilotes pouvaient attaquer. Si vous attaquez le freinage, vous minimisez cette phase de milieu de virage dans laquelle vous utilisez les freins et l’accélérateur. Nous gagnons immédiatement en compétitivité."
"Si l’on regarde Bakou, par exemple, avec le nouveau tarmac de cette année, l’adhérence était élevée et dans toutes les sections où l’on peut freiner fort, et les virages courts comme les virages 1 et 2, nous étions compétitifs."
"Nous n’avons que très peu de temps pour relâcher l’accélérateur et les freins. Mais dans la section du château où il faut rouler comme ça, nous n’étions pas très compétitifs, même à Bakou. C’est donc une tendance."
Une compréhension qui doit orienter le développement
En ayant compris cela, McLaren doit désormais travailler au développement de sa monoplace en intégrant ces paramètres. Stella aimerait ainsi que ces défauts principaux soient rapidement corrigés.
"Il est important que cette tendance soit comprise, car d’une certaine manière, elle oriente également la direction du développement. Nous savions qu’avec l’évolution de Bakou, nous avions ajouté de l’appui, mais nous n’avions pas changé les caractéristiques de la voiture."
"Je ne suis donc pas surpris que dans ces conditions de faible adhérence, en passant beaucoup de temps sur les freins et l’accélérateur, nous perdions une partie de notre compétitivité."
Cette identification permet aussi de compenser le manque de développement lié au handicap en soufflerie et en CFD : "Nous constatons que la voiture est forte en freinage et en ligne droite. Nous voyons que la voiture est forte dans les sections à haute vitesse."
"L’avantage est que vous pouvez diriger et centrer votre développement. Ce que nous apprenons dans ces premières courses, c’est que nous devons nous concentrer encore plus sur ces phases : hors frein, hors accélérateur et à basse vitesse."
McLaren F1
Bilan de la saison F1 2024 - Lando Norris
L’ingénieur de Norris vise le titre en F1 pour son pilote en 2025
McLaren F1 : Stella ne s’inquiète pas des handicaps de développement
McLaren F1 ‘peut remercier Pérez’ pour le titre constructeurs
+ sur McLaren F1