McLaren F1 refuse les consignes : une équipe ‘saine’, c’est une équipe sans numéro 1
L’avis de Stella même si le titre est jouable face à Verstappen
70 points séparent désormais Max Verstappen de Lando Norris au championnat pilotes. Mathématiquement, le titre pilotes est encore possible pour le pilote McLaren F1… à condition de faire un sans-faute.
Et à condition qu’Oscar Piastri serve systématiquement les intérêts de son coéquipier en course. Mais est-ce la nouvelle ligne officielle de McLaren F1 ?
4e du Grand Prix des Pays-Bas et relégué à 45 points de son coéquipier, Piastri n’a plus d’espoir de titre. N’est-il donc pas temps d’en faire, même provisoirement, un numéro 2 ?
Andrea Stella, le directeur d’écurie, a fixé la ligne de Woking. Pour être clair : non, McLaren F1 ne va pas instaurer une hiérarchie catégorique entre ses deux pilotes.
« Nous avons toujours des conversations sur les consignes de course dès la première course, car nous voulons toujours aborder une course en sachant clairement comment nous allons gérer la compétition interne entre les deux pilotes. »
« Les conversations sur les consignes d’équipe se déroulent donc tout au long de la saison. Mais cette conversation doit s’inscrire dans le contexte de ce qu’est, par exemple, le classement des pilotes. En général, notre approche est d’être juste, d’avoir, comme nous le disons, de l’intégrité dans notre façon de faire de la course. Et je ne cesse de répéter que je ne connais aucun pilote qui veuille avoir un contrat stipulant qu’il est le numéro 1. »
« Les pilotes veulent être numéro un parce qu’ils sont rapides sur la piste. Et quand on est rapide sur la piste, on veut absolument être soutenu par l’équipe quand il s’agit d’une décision à 50-50. Ou, vous savez, si vous avez eu huit bons week-ends et qu’il y a un week-end où vous avez un peu de mal… L’équipe peut alors vous aider, n’est-ce pas ? Mais il n’y a pas de pilote pour lequel nous dirons par exemple ceci : nous avons neuf courses devant nous et nous instaurons un pilote numéro un. »
« Et qu’arrive-t-il ensuite ? Toutes les faveurs sont accordées au pilote numéro un. Ce n’est pas une façon saine de gérer une équipe. »
Lando Norris pourrait s’estimer fort marri de cette ligne politique de Stella.
C’est pourquoi le patron de McLaren F1 précise que si consigne il y aura, ce sera plutôt course par course. En fonction de la situation de chaque Grand Prix... mais là encore, l’équité sera la règle.
« Mais pour chaque course, nous analysons les situations. Et dans les situations 50-50 où, en l’occurrence, Lando pourrait avoir besoin d’un peu plus de soutien de la part de l’équipe, nous allons le lui donner. »
« Mais Oscar fait partie de l’équipe. L’équipe ne devrait pas faire des choses qui ne semblent pas raisonnables à Oscar. Nous sommes dans le même bateau. On ne peut pas avoir une équipe avec un seul pilote – et un pilote qui suive l’équipe malgré lui. Il faut que ce deuxième pilote participe à cette conversation et qu’il soit d’accord avec ce que nous pensons être la voie à suivre. »
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