McLaren F1 : Norris et Piastri ont pu faire le shakedown de la MCL38 sans soucis

Lando Norris et Oscar Piastri ont tous deux eu la chance de prendre le volant de la McLaren MCL38 lors du shakedown de l’équipe à Silverstone.

Après le lancement de la MCL38 de McLaren mercredi matin, l’équipe s’est mise en piste pour utiliser le premier des deux jours de tournage autorisés pour l’année – en déverminant la nouvelle voiture sur le circuit anglais en compagnie de Mercedes F1.

Roulant dans des conditions humides avec les pneus Pirelli spécialement fournis pour une telle occasion, les deux pilotes ont fait part de leurs premières réflexions sur la voiture.

Norris a déclaré qu’il était difficile d’avoir une idée des sensations de la voiture par rapport à celle de l’année dernière, mais il était heureux d’annoncer qu’il n’avait pas été choqué par ce qu’il avait pu découvrir.

"C’est difficile à dire simplement parce que c’était très mouillé. Vous ne faites pas vraiment beaucoup de tours, et c’est avec des pneus qui ne sont même pas les pneus que nous utilisons réellement, donc il est difficile de comparer trop de choses."

"Nous devons donc attendre d’arriver à Bahreïn pour vraiment comprendre comment nos F1 de 2023 et 2024 vont se comparer."

Piastri, qui entame sa deuxième année en F1, est d’accord avec le résumé de son coéquipier.

"Oui, pas vraiment de surprise aujourd’hui. Tout était plutôt confortable et s’est bien déroulé, ce qui était bien. Mais on ne sait jamais vraiment ce que l’on a avant de le comparer à d’autres équipes."

"Je pense donc que nous devrons attendre encore un peu pour voir ce que nous avons réellement entre les mains, mais je pense que, malgré la météo, la journée s’est bien déroulée."

Le patron de l’équipe, Andrea Stella, qui a admis lors du lancement que certaines zones de la voiture n’avaient pas été optimisées autant que l’équipe l’espérait au cours de l’hiver, a déclaré que la MCL38 avait fait des progrès considérables dans les domaines ciblés, mais qu’il restait encore du chemin à parcourir.

"En termes d’amélioration, la voiture est améliorée... (rires). Nous avions trois objectifs majeurs : le premier était d’améliorer l’efficacité aérodynamique, le deuxième était d’améliorer l’adhérence mécanique et le troisième était d’améliorer l’interaction avec les pneus. Maintenant, je ne voudrais donner aucune proportion mais je dirais que nous avons pu nous améliorer dans ces trois domaines. Même si nous constatons qu’il existe un potentiel d’amélioration supplémentaire dans chacun de ces trois domaines."

Lorsqu’on lui a demandé si McLaren avait pris du retard sur la MCL38 comme l’an dernier avec la MCL60 l’an dernier, Stella a minimisé ce dernier.

"Je dirais que ce n’est pas que les innovations n’ont pas réussi, je pense que c’est plus certains projets de développement n’ont pas abouti. Mais lorsque vous vous lancez dans certains projets de développement, vous voulez évidemment les cibler pour qu’ils soient livrés le plus rapidement possible, mais il y a toute la place dans la façon dont nous avons conçu la voiture pour que ces projets atterrissent plus tard sur la voiture."

"Il n’y a aucune restriction du point de vue de l’agencement lorsque certains d’entre eux deviendront disponibles. C’est donc juste une question de temps nécessaire pour que les projets mûrissent, puis soient prêts à être livrés."

Stella espère que l’équipe de Woking sera capable de maintenir la trajectoire de développement entamée depuis l’Autriche en 2023.

"Une fois que nous aurons posé la voiture en piste à Sakhir, nous verrons si nous pouvons confirmer que d’un point de vue développement, nous avons franchi une étape qui, espérons-le, permettra de maintenir la trajectoire que nous avons entamée l’année dernière en Autriche et consolidée à Singapour."

"Nous pousserons autant que possible le développement, puis une fois que les pièces ou les projets seront matures, nous appuyerons sur le bouton et nous livrerons ces pièces pour la piste et puis à un moment donné, nous verrons si nous devenons limités par le budget ou les idées et le développement limité."

McLaren ne pense pas cependant qu’il sera possible de reproduire les grands progrès réalisés l’année dernière avec des améliorations en cours de saison.

"Je pense que cette année, nous verrons que l’augmentation du temps au tour commencera à avoir un rendement décroissant, pour la première fois avec ces nouvelles réglementations. Depuis deux ans, nous constatons que les progrès en matière de développement, notamment aérodynamique, sont assez rapides. Mais maintenant, je prévois que vers la fin de la saison, il deviendra plus difficile pour les designers de maintenir un rythme de développement très élevé."

"C’est pourquoi j’ai déjà dit que nous pouvons être compétitifs si nous sommes capables de maintenir le rythme de développement que nous avons connu au cours des 12 derniers mois."

Stella admet que la MCL38 n’est peut-être pas encore la F1 capable de battre Red Bull à la régulière.

"Au début de la saison, je m’attends à ce que Red Bull continue de bénéficier d’un certain avantage. Je dis cela parce qu’ils n’ont pas beaucoup développé la voiture l’année dernière, et je pense qu’il est raisonnable de s’attendre à ce qu’ils aient accumulé des connaissances et du développement l’année dernière qui seront capitalisés sur la voiture de 2024. C’est mon attente."

"Si cela suffit à défier Red Bull et les autres équipes de haut niveau, qui auront certainement fait de bonnes améliorations, nous le saurons bientôt. Nous pensons qu’il s’agit d’un rythme de développement élevé, mais comme je l’ai dit, c’est à nous d’essayer de le consolider au fil du temps."