McLaren F1 : Les virages lents ’ne sont plus une faiblesse évidente’

Stella se veut optimiste pour la suite de la saison

Par Emmanuel Touzot

30 mai 2024 - 12:53

McLaren F1 a réussi à se qualifier aux deuxième et quatrième places à Monaco, transformé en course avec les mêmes positions, ce qui a fait plaisir à Andrea Stella.

Le directeur de l’équipe explique qu’il ne s’attendait pas à voir ses pilotes aussi bien placés lors de la séance qualificative en Principauté.

"Ce résultat est légèrement supérieur à nos attentes, compte tenu de nos performances antérieures" a déclaré Stella.

"Mais surtout, nous avons vu qu’il y avait beaucoup d’équipes qui semblaient assez compétitives."

"Il y avait les temps au tour que Mercedes a été capable de faire vendredi, et Carlos. Leclerc était dans sa propre catégorie tout le vendredi et en EL3, Verstappen était également rapide. Nous pensions donc que nous étions un peu moins performants que certains de ces gars, donc les deux premières lignes de la grille sont un peu une surprise pour nous."

L’Italien n’est pas encore certain que McLaren soit au niveau qu’elle a montré à Monaco, Imola et Miami, mais il note que la MCL38 semble avoir très largement progressé dans les virages lents, qui étaient sa plus grande faiblesse en début de saison.

"Ici à Monaco, il est plus difficile que sur d’autres circuits d’établir la vitesse de nos concurrents, de la comparer à la nôtre et donc d’évaluer précisément où nous gagnons ou perdons du temps, mais en général, je dirais qu’en regardant les temps du secteur, nous semblons nous comporter correctement à basse vitesse."

"Il semble que la voiture que nous avons emmenée à Miami se comporte bien à basse vitesse, presque au-delà de ce à quoi nous nous attendions. Je pense que nous avons également compris comment utiliser cette voiture à basse vitesse, ce qui semble bien fonctionner."

"Même à Miami, si l’on pense au tracé du circuit, qui est dominé par les basses vitesses, et ici à Monaco, le secteur où nous avons eu le plus de mal était le premier secteur dans lequel le virage le moins rapide est le virage 1, qui est à 120 km/h, donc c’est un secteur à moyenne et haute vitesse."

"Il semble donc que le tableau de notre compétitivité commence enfin à changer, et que la faible vitesse n’apparaisse plus comme une faiblesse évidente. Il y a encore beaucoup d’opportunités, nous ne sommes pas entièrement satisfaits, par exemple, du comportement sur les vibreurs et sur les bosses."

"Il y a encore du travail à faire. Mais je pense que la bonne nouvelle est que, grâce au développement, il semble que nous ayons été en mesure de modifier cette situation dans laquelle nous n’étions pas performants à basse vitesse."

"Attendre quelques courses supplémentaires"

Stella veut désormais confirmer ces progrès lors du prochain Grand Prix, à Montréal.

"Je pense que les performances que nous réalisons actuellement à basse vitesse dépassent légèrement nos attentes. Nous ne pensions pas avoir modifié notre voiture à ce point pour qu’elle soit plus compétitive à basse vitesse."

"C’est donc un point que nous essayons de comprendre nous-mêmes, et nous devrons voir, par exemple, si le Canada sera intéressant, parce que tous les virages sont à basse vitesse, comme ici à Monaco, même si c’est un circuit urbain, comme je l’ai déjà dit, la vitesse dans les trois premiers virages est assez considérable."

"Nous devrons donc attendre quelques courses supplémentaires, mais c’est certainement un objectif de notre développement de s’assurer que nous ne compromettons pas certains points forts de la voiture, parce que nous recherchons d’autres caractéristiques, ce qui n’est pas toujours possible, mais en fin de compte, je pense que cela fait partie de la qualité du développement que chaque équipe effectue."

Stella confirme que les évolutions de Miami fonctionnent au-delà des attentes, et même ailleurs que dans les virages à basse vitesse. Les progrès ont eu lieu partout : "Les améliorations ont peut-être fonctionné un peu mieux que prévu, mais c’est un peu partout, ce n’est pas spécifique aux basses vitesses."

"Je ne dirais donc pas que c’est la raison principale. Pour nous, la question de savoir pourquoi la voiture semble maintenant être correcte à basse vitesse reste ouverte et nous ne voulons pas tirer de conclusions trop hâtives parce qu’il est fondamental que nous obtenions la réponse la plus précise à cette question."

"Cela pourrait être une grande opportunité pour le développement futur, donc nous devons comprendre exactement pourquoi la voiture est maintenant compétitive à basse vitesse, mais la chose que vous avez mentionnée n’est pas spécifique à la basse vitesse."