McLaren F1 : L’année à l’écart de Piastri l’a rendu plus ’robuste’
L’Australien fait le point avant ses grands débuts
Oscar Piastri a connu une saison 2022 difficile en étant obligé de rester sur la touche. Titulaire cette année avec McLaren F1, il révèle que son année sabbatique forcée lui a permis de se renforcer mentalement, et notamment pour éviter de tenir compte de ce que les gens disent de lui.
"Dans mon esprit, le meilleur moyen de mettre les gens de votre côté est de gagner, ou de bien faire si vous n’êtes pas en position de gagner" a déclaré Piastri à The Race. "Je pense que c’est une sorte d’effet secondaire de cette démarche."
"Mais aussi, le temps est formidable et guérit beaucoup de choses. Donc, quoi qu’il se soit passé l’année dernière, je vois certainement beaucoup plus d’énergie renouvelée pour le début de cette année et pour moi-même, ce qui est agréable."
"J’ai juste hâte de reprendre la compétition. Et si les gens m’aiment, ils m’aiment, s’ils ne m’aiment pas, ils ne m’aiment pas. Ce n’est pas vraiment à moi de décider. Je pense, surtout au cours des six ou huit derniers mois, que je suis devenu un peu plus robuste dans ce que les gens disent de moi."
Les titres en F2 et F3 "ne disparaissent jamais"
Selon l’Australien, cette année hors des circuits n’a pas fait baisser sa cote, puisque ses accomplissements passés sont toujours présents dans son palmarès, et ils sont toujours ses dernières réussites en date.
"Je ne pense pas qu’il y ait vraiment d’envie d’essayer de prouver quelque chose aux gens. Ce qui est bien quand on gagne des championnats, c’est qu’ils ne disparaissent jamais. Donc, ils sont toujours là dans le dossier. Ils ont peut-être un an de plus maintenant, mais ils sont toujours là. Et c’est la chose la plus récente que j’ai faite."
"Même avec une année sabbatique, j’ai été capable d’apprendre sur beaucoup de fronts. Et je pense qu’il y a des choses que j’ai pu voir de l’extérieur et que je n’aurais normalement pas eu l’occasion de voir. Donc, ce n’est pas une année perdue. Absolument pas."
"Bien sûr, il aurait été préférable de faire de la compétition, mais ce n’est pas comme ça que les choses se sont passées. Je dois juste sortir et profiter du fait d’être un pilote de F1, parce que c’est une expérience assez cool, et je suis juste excité à l’idée d’aller courir à nouveau. C’est ce que j’attends le plus."
"C’est donc la première chose, et la deuxième est de tout faire avec les bons processus dès le départ et de tout faire de la bonne manière. Je pense que c’est la façon dont j’ai abordé toutes mes courses. Tant que je continue ainsi et que je me concentre sur la bonne façon de faire les choses, plutôt que sur les résultats, alors nous serons en bonne position."
Un "processus normal d’adaptation" en F1
Piastri doit désormais s’adapter à un nouvel environnement, mais malgré l’aspect complexe de la F1, il se veut rassurant. Il rappelle qu’il n’a jamais passé deux saisons dans la même discipline, ce qui l’a toujours forcé à comprendre de nouveaux véhicules.
"Il y aura toujours des choses qui viendront plus ou moins naturellement. Et je pense que pour moi, la beauté de mon ascension vers la F1 a été que j’ai toujours dû changer de voiture. Depuis que je suis en monoplace, je n’ai jamais conduit la même voiture pendant plus d’un an."
"Même lorsque je faisais de l’Eurocup, la voiture changeait entre mes deux saisons. J’ai toujours dû m’adapter tout au long de ma carrière. Et passer de la voiture d’Eurocup à celle de Formule 3 a été un grand changement dans mon style de pilotage."
"Il y a certainement des choses qui sont différentes, il y a des choses qui viennent un peu plus naturellement dans la McLaren, je dirais. Mais pour moi, cela fait partie du processus normal d’adaptation à une nouvelle voiture."
Le pilote est en confiance avant sa première saison : "Il y a des hauts et des bas, mais je pense que la Formule 2 a été pour moi la saison où j’ai vraiment tout mis en place. Et j’ai eu l’impression d’avoir atteint mon apogée au bon moment. Donc, je pense qu’en arrivant en F1, j’ai une bonne confiance."
"La F1 a différentes choses que vous pouvez changer sur le volant, et cela m’aidera à découvrir ces choses supplémentaires. Mais à la fin de la journée, il n’y a rien de mieux que de bien faire les choses de base. Cette adaptabilité dans les catégories juniors est probablement de bon augure, mais je ne pense pas que ce soit une évidence."
"Je sais où sont mes forces et mes faiblesses"
Selon son expérience, Piastri est convaincu qu’il peut rapidement corriger ses faiblesses, dès lors qu’il les identifiera. L’Australien se pense assez mature pour identifier ses points forts et ses points faibles afin de progresser.
"Ça change en fonction de la voiture, et ça change aussi en fonction du coéquipier, parce que je pense que tous les coéquipiers que j’ai rencontrés ont toujours leurs propres forces et faiblesses. Parfois, ce que vous pensiez être une force est peut-être plus neutre contre quelqu’un d’autre."
"Mais alors un domaine que vous pensiez neutre peut devenir une force. Je pense que je sais assez bien où sont mes forces et mes faiblesses. Mais je suis également convaincu que l’une de mes forces est probablement d’être rapidement capable de changer ce qui est faible."
"Je pense que c’est lié à l’une de mes forces. Comme je le disais, c’est quelque chose que j’ai dû faire tout au long de ma carrière jusqu’à présent. Donc, je pense que c’est quelque chose que j’espère porter en avant."
Norris sera "une bonne référence"
Il serait ravi de débuter son aventure avec McLaren F1 de la même manière que l’a fait Lando Norris en 2019 : "La façon dont Lando s’est intégré dans l’équipe et a commencé sa carrière avec l’équipe était très bonne, et c’est certainement quelque chose que je vais essayer de reproduire moi-même."
"Je pense évidemment qu’il y a quelques circonstances différentes entourant nos débuts. Mais je pense que c’est quelque chose que je peux considérer comme une très bonne référence. Avoir Lando, en général, comme coéquipier va être une bonne référence."
Outre l’inspiration que lui offrira son équipier, Piastri est aussi très heureux de faire partie d’une équipe aussi mythique que la sienne : "C’était un grand sentiment d’avoir une équipe comme McLaren qui montre cette passion et cette énergie pour m’avoir dans leur équipe."
"Et comme je l’ai dit, c’était un facteur important dans la raison pour laquelle je voulais rejoindre l’équipe. J’ai l’impression d’être dans une très bonne position. Je suis dans une équipe qui, je le sais, me veut. Et j’ai vraiment hâte de m’y mettre."
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