Masi : Les commissaires F1 prennent le temps nécessaire pour les décisions
Des décisions tardives mais des décisions justes
Lors du dernier Grand Prix du Mexico, dans le dernier tour, Daniil Kvyat harponna la Renault de Nico Hülkenberg. Le Russe franchit la ligne d’arrivée en 9e position, mais quelques minutes après seulement, la FIA annonçait que le pilote Toro Rosso écoperait d’une pénalité de dix secondes. Il n’avait donc fallu attendre que quelques instants pour connaître le véritable top 10, avec Pierre Gasly et Nico Hülkenberg dedans.
Pourquoi, alors, la FIA a-t-elle pris autant de temps pour trancher, un jour seulement auparavant, après la fin de la Q3, lorsque Max Verstappen n’avait pas ralenti sous drapeau jaune ? Et pourquoi avoir attendu – si l’on se reporte au Grand Prix d’Autriche – aussi de longues heures avant de finalement prendre une décision sur l’incident entre Charles Leclerc et Max Verstappen ?
Michael Masi, le directeur de course de la FIA, s’est expliqué sur ces différences de traitement.
« Selon les commissaires, s’il y a un seul élément douteux, il faudra qu’ils attendent après la course. Et c’est purement de la responsabilité du collège des commissaires de déterminer cela. »
« Voulons-nous une décision incorrecte, ou une décision juste ? Si nous voulons une décision juste, alors, selon les quatre commissaires, il faut entendre les pilotes, leur point de vue. C’est pourquoi les commissaires regardent tout ce qui est nécessaire dans leur salle. S’ils veulent mieux comprendre quelque chose, alors, ils le font. »
« Concernant l’incident de Daniil Kvyat… j’ai parlé aux commissaires, et ça n’aurait pu être plus clair comme je l’ai déjà dit. Selon leur terminologie, cet incident n’aurait pu être autant manichéen. Quant à l’incident avec Charles Leclerc au Japon… les commissaires pensaient qu’il fallait plus se pencher sur la question, ils voulaient entendre le point de vue des pilotes. »
Ces décisions tardives nuisent pourtant à la lisibilité du spectacle, et les audiences pourraient en pâtir. La tentation pourrait exister, pour la FOM, de mettre la pression sur les commissaires, afin qu’ils prennent rapidement leurs décisions. Cette forme de pression existe-t-elle aujourd’hui selon Masi ?
« Non, pas du tout. Nous avons tous le désir de connaître le classement final quand le drapeau à damiers s’abaisse. Cependant, si nous voulons prendre la décision qui soit juste, cela peut prendre un peu plus de temps. »
« Quand nous trouvons une anomalie technique sur une voiture, après une course, c’est la même chose. Cela modifie le résultat. »
« Si c’est clair, alors il n’y a qu’une décision à prendre, si ce n’est pas clair, alors, ce n’est pas clair. Et notre but est de prendre les bonnes décisions. Donc cela peut prendre parfois un peu plus de temps que nous l’espérons. Mais je suis toujours un fervent soutien de la solution qui consiste à prendre la bonne décision, plutôt que d’appliquer à tort une pénalité. »
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