Mario Andretti ’ne comprend pas’ la frilosité de la F1 pour son projet

Alors que la Formule 1 revient aux États-Unis cette semaine pour participer au très attendu GP de Las Vegas, Mario Andretti, le célèbre père de Michael Andretti dit qu’il "ne comprend pas" pourquoi ce sport s’oppose toujours à l’arrivée d’une 11e équipe, une nouvelle équipe américaine soutenue par le géant automobile General Motors.

Alors que la FIA a donné son feu vert au dossier Andretti-Cadillac, l’accord est actuellement bloqué en raison de négociations commerciales avec un propriétaire de la F1 peu enthousiaste, Liberty Media, et des équipes de F1 existantes également très opposées à partager le gâteau.

"Je ne peux pas comprendre cela," déclare Mario Andretti, champion du monde 1978, aujourd’hui âgé de 83 ans.

"Je ne sais pas s’il est sage de se contenter de seulement 20 voitures sur la grille, si l’on regarde l’avenir et les ambitions croissantes de la Formule 1 compte tenu de sa popularité."

L’Américain d’origine italienne estime que les dix équipes existantes se comportent de manière "très égoïste", ce qui n’est "rien de nouveau".

"Mais la gestion d’un sport automobile doit toujours se faire avec une vue d’ensemble," insiste Andretti.

Il souligne qu’Andretti-Cadillac amène "un nouveau constructeur qui n’a jamais été en Formule 1, et cela doit valoir quelque chose".

"Tous ceux à qui je parle pensent la même chose, c’est pourquoi nous faisons de notre mieux pour cocher toutes les cases. Nous ne cherchons pas de faveurs, nous voulons juste faire tout ce qu’on nous demande. Nous avons prouvé dans notre dossier que nous le pouvons."

Certains pensent que Liberty Media attend simplement assez longtemps pour empêcher Andretti d’être littéralement incapable d’entrer en Formule 1 à temps pour son objectif de 2025. Avec un report en 2026, ce sont de nouveaux Accords Concorde qui entreront en jeu, qui pourraient être bien plus durs pour l’arrivée d’une nouvelle équipe.

"C’est actuellement le plan, d’arriver en 2025, mais le temps presse," prévient Andretti. "Nous sommes le plus prêts possible sur tous les fronts mais nous sommes également dans l’attente."

La question est maintenant de savoir si Michael Andretti peut négocier à travers le champ de mines actuel, son père admettant que la F1 est évidemment "plus politique que l’Indycar ou la Formule E".

"Chaque discipline a des objectifs et des règles différents, il est donc difficile de comparer mais la Formule 1 ne nous a pas vraiment réservé un accueil chaleureux jusqu’à présent."

"Je connais Adrian Newey, parce que j’ai travaillé avec lui, et je pensais qu’ils seraient les derniers à s’y opposer, mais il est parfois difficile d’expliquer pourquoi les gens disent les choses qu’ils disent. Mais nous devons regarder au-delà de cela."