Malgré l’Euro 2020, Bakou préfère une course en juin plutôt qu’en avril
L’Euro dans la ville, une opportunité ou un risque pour les promoteurs ?
La première édition du Grand Prix d’Azerbaïdjan, en 2016, se tint au milieu du mois de juin. Depuis, l’épreuve est devenue la 4e du calendrier, et a donc lieu à la fin du mois d’avril.
La date ne convient pas tout à fait aux promoteurs du circuit – il faut rappeler que Bakou est du reste une cité balnéaire, prisée notamment des Russes. Un retour en juin satisferait, dès lors, les organisateurs.
Le problème, c’est qu’en juin prochain, des matchs de l’Euro 2020 se tiendront dans la capitale azérie (les 13, 17, 21 juin, ainsi que le 4 juillet). Le Grand Prix ayant lieu dans le centre historique, l’organisation de deux événements d’ampleur dans une même période risque de poser des problèmes logistiques, entre autres…
« C’est un peu compliqué pour nous, surtout pour l’an prochain, parce que Bakou accueillera trois matchs de poule et un quart de finale de l’Euro 2020 » déplore Arif Rahimov, le promoteur du Grand Prix.
« Et le Grand Prix veut aussi avoir lieu en juin, donc nous essayons de trouver une date où caler le Grand Prix. Nous voudrions revenir en juin. La météo est un peu plus prévisible, l’organisation est plus simple, vous avez moins de vent, moins de pluie. Il fait plus chaud dans l’ensemble. Mais nous verrons. »
Si l’on voit le verre à moitié plein, l’Euro peut être aussi une occasion de démultiplier le nombre de spectateurs…
« C’est bon d’avoir ces matchs de l’Euro, pour créer cette ambiance de festival pendant trois semaines. »
« Nous adorerions avoir quelque chose entre deux matchs, ou juste avant les matchs, pour s’assurer que rien ne rentre en conflit. Nous ne serons pas capables de loger toutes les personnes qui voudront assister à la course, et cela créera toutes sortes de difficultés pour la fan zone du football. Donc nous travaillons avec la Fédération et l’UEFA pour nous assurer que tout fonctionne. »
Un autre obstacle, plus structurel que conjoncturel cette fois-ci, se heurte encore au retour du Grand Prix en juin : les écuries se rendent normalement à Montréal durant cette période, et un retour immédiat en Europe serait plus complexe sur un plan logistique. Des risques de conflits avec d’autres épreuves existent encore…
« Étant donné les restrictions logistiques de la F1, nous aimerions voir si les lignes directrices du sport nous permettent de retourner effectivement en juin » poursuit Arif Rahimov. « Nous avons traditionnellement le Canada en juin, mais aussi des courses en Europe, comme en France. Donc il faut juste que ce soit logique sur un plan logistique. »
« Cela ne dépend pas de nous. La F1 doit décider de la logistique d’une course à l’autre. Nous sommes une course relativement lointaine, et traditionnellement, il n’y a pas de telles épreuves durant l’été. »
« Je ne sais pas si nous allons pouvoir arranger quelque chose de différent pour l’an prochain. Mais il est temps de commencer à y penser. Parce que si nous parlons d’un calendrier allongé à 22 ou 24 courses, alors, il faut être préparé pour tous les types de scénarios. »
Le Grand Prix d’Azerbaïdjan pourrait trouver un allié inattendu : le Grand Prix du Vietnam, à partir de l’an prochain, aura lieu en avril… Voilà un remplaçant tout désigné dans l’organisation du calendrier.
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