Magnussen n’apprécie pas le système de points de pénalité

Le pilote Haas F1 ne conteste pas sa suspension mais...

Par Emmanuel Touzot

19 septembre 2024 - 13:09

Kevin Magnussen revient à Singapour après avoir été suspendu lors de la course de Bakou. Le pilote Haas F1 en a profité pour passer du temps avec ses proches, en regardant le Grand Prix d’Azerbaïdjan d’un oeil.

"C’était un week-end de congé" a déclaré Magnussen. "C’était un petit week-end en famille. C’est donc une bonne chose d’avoir eu ce petit congé surprise. Mais oui, j’ai regardé une partie de la course."

"Je l’avais diffusée dans ma salle de sport dimanche. J’ai regardé la course à moitié puisque j’étais en plein entraînement. J’ai donc essayé de me changer les idées. J’en ai profité pour prendre un bon week-end de repos."

Il se tenait disponible pour son équipe mais n’a pas été sollicité : "Non, je leur ai fait savoir avant la course que s’il y avait quoi que ce soit, je serais prêt à les aider en leur donnant des conseils ou des informations ou quoi que ce soit d’autre. Mais je me suis complètement déconnecté. C’était un bon week-end de repos pour moi."

Mais après cette pause forcée, il semble que le pilote danois soit motivé pour effectuer un retour remarqué, alors qu’il n’aura plus la menace d’une suspension, et il s’en amuse : "Vous êtes puni, puis vous revenez, et vous êtes prêt à... foutre la merde maintenant !"

"C’est drôle comme ça marche. D’une certaine manière, cela ne m’a pas vraiment affecté. Je pense qu’avec ces points, c’était ennuyeux de savoir que la prochaine fois que quelque chose arrivait, il y avait une interdiction de course."

"C’est bien de savoir que ce n’est plus un facteur. Mais je ne pense pas que cela m’ait affecté dans ma façon de conduire. J’ai vraiment essayé de me dire que je devais continuer à travailler et que tout ce qui devait arriver arriverait."

Magnussen a reçu le soutien de plusieurs pilotes, dont Pierre Gasly qui était la victime de son attaque lui ayant valu la suspension. Le principal intéressé déplore des décisions trop sévères : "Je n’ai pas vu ce qui a été dit, mais c’est bien si c’est le cas. Je pense que ce n’est pas une bonne situation pour la F1 de restreindre les luttes de cette manière."

"Cela fait mal quand le sport que vous aimez tant change d’une manière que vous n’appréciez pas. Je pense que je suis certainement de ceux-là, j’aime les luttes intenses, et je pense que les batailles sont une grande partie de la beauté du sport automobile."

"Le fait d’être à la limite et de dépasser légèrement la limite, cet équilibre entre le fait de dépasser légèrement la limite et d’être en dessous de la limite, c’est ce qui fait votre course."

"En ce moment, on a l’impression qu’ils punissent des choses ridicules. J’aimerais voir, personnellement en tant que fan de Formule 1, que le sport s’ouvre à nouveau et permette les belles courses que l’on peut voir sur la piste."

Un changement nécessaire pour ce système ?

Magnussen appelle à une modification du système de points de pénalité et à une étude au cas par cas des incidents : "La question des points de pénalité est... un peu étrange. Il serait peut-être préférable d’imposer des interdictions de roulage en cas de conduite extraordinairement dangereuse ou d’incident spécifique, et de ne pas les accumuler."

"J’espère qu’ils comprendront qu’ils doivent faire confiance aux pilotes. Bien sûr, il y a des choses qu’il faut contrôler. Il y a des choses comme le fait de bouger au moment du freinage et de réagir au mouvement.Mais à part ces petites choses, il faut laisser aller les choses."

"Cela peut conduire à des situations où l’on est puni plus durement que d’autres parce que, dans mon cas, j’ai commencé la saison avec zéro point, je les ai tous accumulés et j’ai su pendant le reste de la saison qu’aucun de ces points n’allait s’épuiser."

"Mais oui, je pense que c’est une chose très complexe. Il est donc très difficile pour moi de m’asseoir ici et de dire que nous devrions faire ceci, cela et cela, et que c’est la bonne façon d’avancer."