Magnussen n’a plus ‘aucune illusion’ sur sa carrière en F1
Il n’a pas atteint son but ultime, être champion du monde
En Australie, lors de son premier Grand Prix en F1, en 2014, avec McLaren, Kevin Magnussen était monté sur le podium… et depuis, plus rien !
Le Danois, renvoyé de Woking au bout d’une seule année, a ensuite pu rebondir chez Renault ou Haas. Mais toujours dans le milieu de grille.
À l’actif de ses plsu de 150 GP, il y a de tout même bien sûr l’extraordinaire pole de l’an dernier au Brésil ; ou encore sa 5e place pour son retour chez Haas F1, l’an dernier aussi, lors du premier Grand Prix.
Mais à 31 ans, Kevin Magnussen sait aussi être réaliste sur le futur de sa carrière. Alors même qu’il est dominé par Nico Hülkenberg cette année, le Danois ne se fait « aucune illusion », comme il l’a confié à RaceFans.
« Je ne me fais pas d’illusion – ma carrière en F1 en est au même point depuis de nombreuses années. »
« Je suis arrivé en Formule 1 de manière très excitante, dans une grande équipe - à l’époque, McLaren était l’équivalent de Mercedes aujourd’hui - et j’avais d’énormes attentes vis-à-vis de moi-même, mais aussi de l’équipe et du monde extérieur. »
« Ensuite, les choses ne se sont pas bien passées et j’ai dû remonter la pente et me battre pour revenir. Il y a eu des moments forts que j’apprécie vraiment, mais je ne me fais pas d’illusions – je n’ai pas atteint ce que j’espérais atteindre en Formule 1. »
« Mais encore une fois, je suis toujours là pour me battre un jour de plus. »
Kevin Magnussen a en réalité dû lutter tout au long de sa carrière. Même pour arriver en F1 - car contrairement à ce que l’on pouvait penser, Kevin Magnussen, même si son père Jan a aussi couru chez Stewart GP, n’a pas eu un chemin si facile à gravir.
« En fin de compte, je ne viens pas d’une famille riche. Même si mon père était en Formule 1, il n’était pas riche. »
« Il a piloté en Formule 1, c’est vrai, et je suis sûr que j’ai bénéficié du fait qu’il était connu et que les gens remarquaient quand je réussissais. »
« D’un autre côté, quand je ne réussissais pas, les gens le remarquaient aussi. Donc, le simple fait de penser à un petit enfant qui rêve de Formule 1 et qui y arrive, c’est en soi un parcours et une réussite incroyables. »
Kevin Magnussen a tout de même beaucoup de mérite : il a été éjecté deux fois d’un volant de titulaire en F1, chez McLaren puis chez Haas (pour laisser place à Nikita Mazepin)... et pourtant, il est revenu deux fois en tant que titulaire, chez Renault puis de nouveau chez Haas F1.
Ces expériences, tout comme l’expérience de la paternité, l’ont amené à changer de vision sur le sport. À relativiser son importance aussi.
« Je regarde ce monde avec des yeux complètement différents de ceux que j’avais avant. »
« Il est beaucoup plus facile aujourd’hui pour moi d’être un pilote de Formule 1 qu’auparavant. Lorsque ce petit monde de la F1 est tout votre monde, vous devenez consumé par lui, la pression peut être trop forte. Maintenant, je suis capable de voir les choses pour ce qu’elles sont : j’ai un travail formidable, qui se trouve être en même temps ma plus grande passion. »
« Je fais ce que j’aime pour gagner ma vie, mais c’est tout. Je rentre chez moi, j’ai une vie à l’extérieur. J’ai dû imaginer la deuxième partie de ma vie après la Formule 1, je l’ai déjà vécue en quelque sorte. »
« J’ai toujours su que le but ultime était d’être champion du monde, oui. C’est ce que nous devons essayer d’atteindre, c’est comme ça que je fonctionne. L’objectif est d’être champion du monde. »
« Mais lorsque j’ai dû quitter la Formule 1 en 2021, je me suis rendu compte que je n’avais pas atteint mon objectif. Même si je me suis senti incroyablement chanceux, j’ai pu faire ce que je voulais et vivre une vie très privilégiée, je n’ai pas atteint mon objectif et cela ne me dérange pas. »
« Mais cela ne me définit pas. Cela ne signifie rien de plus que cela. Si ça n’arrive pas, ça n’arrive pas. Tant que je sais que j’ai fait ce que j’ai pu, je peux être très heureux de ce que j’ai accompli. »
Haas va essayer ‘quelque chose de différent’ avec sa F1 évoluée
Kevin Magnussen n’en a-t-il pas assez cette année de manger son pain noir avec une Haas qui détruit ses pneus ? Que dire sur les difficultés de cette voiture américaine ? Et qu’attendre de la grosse évolution attendue pour ce week-end à Austin ?
« D’un côté, il y a la performance théorique sur le papier. Mais c’est autre chose quand vous mettez des pilotes humains dans un voiture – il y a peut-être des variables qui ne sont pas en corrélation avec ce que la soufflerie dit. »
« On commence alors à faire des compromis sur le style de conduite et sur les réglages pour masquer certains problèmes. »
« En fin de compte, il vaut mieux prendre un nouveau départ et essayer de mettre sur la piste une voiture plus facile à conduire, et dotée d’une fenêtre de fonctionnement un peu plus grande. En fin de compte, c’est la performance que vous obtenez sur votre chronomètre qui compte, et elle n’a pas été bonne cette année. »
« Je pense donc que nous devons essayer quelque chose de différent avec la voiture » conclut Kevin Magnussen.
Haas F1
Haas F1 : ’Des qualifications correctes’ mais un résultat décevant
Haas F1 peut être ’la cinquième’ force du plateau à Las Vegas
Haas F1 ’ne peut pas être confiante’ pour sa sixième place
Steiner cite un de ses plus grands regrets chez Haas F1
+ sur Haas F1