Magnussen et Leclerc échappent à une pénalité, la FIA explique pourquoi
Michael Masi justifie la clémence des commissaires
Au cœur du Grand Prix de Hongrie, Daniel Ricciardo et Kevin Magnussen ont animé le peloton en se livrant une rude bataille en piste. La Renault était visiblement plus rapide, mais comme à son habitude, le Danois a opposé une défense vigoureuse, en changeant notamment dangereusement de trajectoire avant le premier virage, au 49e tour.
Daniel Ricciardo n’a pas manqué de faire part de sa colère à la radio… Pour autant, la direction de course n’a ouvert aucune enquête envers Kevin Magnussen. Le Danois a simplement reçu un « avertissement » de la direction de course, « pour avoir changé de trajectoire en freinant. »
Michael Masi, le directeur de la course de la FIA, a expliqué que Kevin Magnussen avait été averti pour cet incident au premier virage « et pour rien d’autre. »
« Nous avons averti Haas au cas où Kevin Magnussen répéterait cette manœuvre avec une certaine constance. L’incident en tant que tel n’était pas en cause, mais sa répétition éventuelle, oui. »
Les pilotes de F1 ont pourtant, à plusieurs reprises depuis de nombreuses années, considéré que ces changements de trajectoire devaient faire partie des (rares) manœuvres à être sanctionnées. Qu’y répondrait le successeur de Charlie Whiting ?
« Généralement, nous permettons un mouvement [changement de trajectoire] pour protéger votre trajectoire. Mais les pilotes (à partir de Bahreïn, quand nous les avons tous rencontrés) voudraient que nous mettions fin à toute possibilité de changer de trajectoire en freinant, surtout si cette manœuvre est faite de manière constante. »
Kevin Magnussen n’ayant pas récidivé, la FIA a donc décidé de n’ouvrir aucune enquête à son encontre.
Les commissaires auraient également pu être moins cléments lors de l’incident du premier tour entre Charles Leclerc et Valtteri Bottas. La Ferrari a semblé se rabattre d’une manière agressive et inopinée sur la Mercedes ; l’aileron avant de Valtteri Bottas a été au passage clairement endommagé.
Cette brusque manœuvre était-elle « totalement inutile » comme l’a dénoncé Valtteri Bottas après l’épreuve ?
Les commissaires ont cependant estimé qu’aucun pilote n’était à blâmer dans ce qu’ils ont qualifié d’incident de course.
En vérité, selon Michael Masi, la caméra embarquée de Sebastian Vettel (juste derrière Valtteri Bottas et Charles Leclerc) donnerait un aperçu trompeur de l’incident. La vidéo filmée depuis l’hélicoptère apporterait un nouvel éclairage sur ce petit accrochage.
« Le fait que cela ait eu lieu au premier tour joue. Mais j’ai vu aussi une autre vidéo et dans celle-ci, l’aileron de Valtteri Bottas a heurté la roue arrière de Charles Leclerc – c’est ce qu’on voit depuis l’hélicoptère. Rien de plus. »
« Les caméras embarquées déforment légèrement l’incident je pense, mais avec la vidéo depuis l’hélicoptère, c’était assez clair. »
Masi concède certes que c’est bien Charles Leclerc, à regarder la caméra embarquée, qui a fait le premier le mouvement vers la voiture de Valtteri Bottas. Mais selon lui – et sans plus de précision – la vue depuis l’hélicoptère de course renverserait les perspectives…
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