Limites de piste : Pirelli soutient la solution des graviers collés de Zandvoort

La FIA en discute avec les équipes pour d’autres circuits

Par Emmanuel Touzot

12 juillet 2024 - 15:14
Limites de piste : Pirelli soutient (…)

Pirelli veut discuter avec la Formule 1 des solutions possibles pour établir des limites de la piste efficaces, tout en limitant les risques sur les pneumatiques et les problèmes de déplacement des graviers en piste. Simone Berra, l’ingénieur en chef de Pirelli en F1, explique que le gravier collé de Zandvoort pourrait être une bonne solution.

"Nous pensons qu’aller dans le sens d’une amélioration du bac à graviers est la bonne direction pour les limites de la piste" a déclaré Berra. "La meilleure solution, et je sais que les équipes en parlent avec la FIA et que la FIA en parle avec les équipes, est probablement d’essayer d’utiliser une solution comme celle que nous avons à Zandvoort, où ils collent le gravier."

"Cela pourrait être une bonne solution parce qu’on n’apporte pas de gravier sur la ligne de course. Je ne sais pas si nous irons dans cette direction, mais cela pourrait être une introduction possible à l’avenir. Quoi qu’il en soit, nous savons que la FIA introduira plus souvent des bacs à graviers à l’avenir parce que cela fonctionne, honnêtement, et que c’est logique."

L’Italien confirme que cette solution propose des avantages, plus que des inconvénients : "C’est une solution dont nous disposons et que nous devrions envisager car elle empêche les graviers de pénétrer sur la piste et ralentit peut-être les voitures si elles roulent sur ces graviers collés."

Des graviers plutôt que des vibreurs hauts

Mario Isola, le directeur du programme F1 de Pirelli, explique que l’utilisation de vibreurs peut aider à résoudre les problèmes de limites de piste, mais cela peut poser des problèmes au niveau de la sécurité, avec des dégâts sur les pneumatiques. Les graviers en bord de piste comme en Autriche n’ont pas posé ce problème.

"En effet, si nous utilisons des vibreurs très hauts pour obliger les pilotes à respecter les limites de la piste, nous prenons le risque d’endommager les pneus, comme cela s’est produit au Qatar. Évidemment, cela dépend du temps passé sur les bordures, de la vitesse et de la charge. Mais il y a ce problème potentiel."

"D’un autre côté, avec les graviers, vous ralentissez la voiture si elle roule sur les graviers. Mais le risque est d’avoir des pierres sur la piste. Nous avons eu des coupures à Spielberg en Autriche. Elles n’étaient pas très profondes, elles coupaient la bande de roulement mais ne touchaient pas la construction."

"Nous n’avons donc pas vu de problème potentiel avec l’intégrité ou la durabilité du pneu. Mais nous devons rester vigilants, car il peut arriver qu’une coupure endommage le pneu. Les morceaux de carbone sont beaucoup plus dangereux que les pierres, mais cela ne veut pas dire que nous ne devons pas prendre en compte et surveiller la situation avec les pierres."

Certains circuits accueillent le MotoGP en plus de la F1, et cela pousse les organisateurs à devoir faire des compromis dans les infrastructures : "Je ne sais pas s’il existe une solution parfaite. Je comprends que la FIA doive travailler avec la FIM pour trouver une solution commune à la course automobile et à la moto."

"Les exigences et les besoins sont différents et ce n’est pas toujours facile. Ce que j’ai appris de l’Autriche, c’est qu’ils vont remplacer la piste de gravier par du macadam lorsque les motos courront avec l’Autriche."

"Et évidemment, cela représente un coût pour le circuit, un coût assez important, de remplacer à chaque fois le gravier par du macadam, le macadam par du gravier. Je peux imaginer que ce n’est pas facile et nous ne pouvons pas demander à tous les circuits de faire cela."

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