Limites de piste : les lignes blanches, un progrès insuffisant pour la F1 ?
Faut-il revenir aux bacs à graviers ?
Le problème des limites de piste a de nouveau contaminé la F1 lors du week-end à Austin. Ce fut en particulier vrai en qualifications vendredi : Max Verstappen avait signé le meilleur temps… avant que son chrono ne soit annulé au dernier moment, pour franchissement des limites de piste, reléguant le pilote Red Bull à la 6e position.
Encore une fois donc, les limites de piste ont joué un grand rôle, et compliqué la compréhension d’un bon week-end de course pour le grand public. Le ridicule du Grand Prix d’Autriche ne fut pas atteint, mais la situation continue de poser problème à la F1…
Une solution provisoire, véritable (petit) pas en avant, a été trouvée pour samedi : les lignes blanches, délimitant les limites de piste, ont été élargies et leur visibilité a été renforcée.
Mais une ligne blanche n’est pas un bac à graviers, et les pilotes peuvent encore la franchir aisément. C’est ce qui est arrivé donc à Austin. Rien qu’en EL1, il y a eu pas moins de 70 infractions aux virages 9, 12 et 19.
« Les lignes blanches rendent le tout un peu plus facile » admet certes Valtteri Bottas, pour Alfa Romeo. Mais il y a un mais…
« Il y a juste un peu plus de flexibilité avec la ligne blanche. Mais le problème, c’est qu’il y a de nombreux virages sur ce circuit d’Austin, où, si vous partez au large, vous gagnez un avantage. Et donc tout le monde repousse les limites. Il faut donc une limite plus dure, plus concrète, qu’il s’agisse d’un bac à graviers ou d’un vibreur-saucisse. C’est le problème avec cette piste. »
N’est-ce pas plutôt d’abord aux pilotes de respecter les règles, s’ils ne veulent pas être pénalisés ?
« Cette question a fait l’objet d’une grande discussion lors du briefing des pilotes. Pour l’instant, la FIA s’en tient à la règle de la ligne blanche qui est en vigueur partout. En fin de compte, il doit y avoir une limite physique et dure - par exemple en Autriche, où ils ont ajouté du gravier, cela règle le problème. »
Max Verstappen a donc souffert lui-même de ce problème des dépassements de limites de piste, vendredi en qualifications à Austin. À l’image de Valtteri Bottas, proposerait-il aussi le retour des graviers ? Ou le retour des vibreurs-saucisse, en dépit de leur dangerosité (ils peuvent faire décoller les F1) ?
« Oui, les vibreurs sont un peu... pardon, plus faciles pour nous à juger en général, surtout dans les virages très rapides. Dans les virages à très basse vitesse, la ligne blanche n’a pas été un problème majeur, mais dans certains virages, juger sur une si petite ligne blanche est difficile. Et en qualifications, bien sûr, cela m’a pris au dépourvu. »
« Mais oui, j’ai le sentiment que nous devons trouver quelque chose de différent parce que c’est délicat. On ne fait pas ce genre d’erreurs volontairement. En course "sprint", la ligne blanche a été doublée en épaisseur, cela m’a déjà un peu aidé. Mais oui, nous allons continuer à discuter avec la FIA pour voir ce que nous pouvons faire. »
La situation actuelle ne ravit donc pas Valtteri Bottas ou Max Verstappen...
Et c’est aussi l’insatisfaction qui domine chez Sergio Pérez, qui a tant souffert des limites de piste au Qatar.
« J’ai vu brièvement quelques occasions où les pilotes devraient être punis et ils ne l’ont pas été. Nous ne sommes toujours pas en mesure de trouver une constance dans ces décisions.. Quoi que je dise, cela ne changera rien. »
« A long terme, nous devons trouver une solution parce que ce problème n’a jamais été aussi important » ajoute pour sa part Pierre Gasly.
« Mais nous y travaillons tous, nous essayons de l’améliorer pour l’année prochaine. Faire quelques réajustements sur certaines courses a été une bonne chose car, au lieu de rendre la piste plus étroite, ils l’ont élargie pour que vous puissiez avoir plus de vitesse et un peu plus de liberté, et c’est tout simplement plus agréable pour le pilotage. »
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