Limites de piste : Les circuits concernés pourraient perdre la F1

Ben Sulayem menace les tracés qui ne règlent pas le problème

Par Emmanuel Touzot

10 octobre 2023 - 18:11
Limites de piste : Les circuits (...)

Les Grands Prix dont le déroulement est perturbé par le non-respect des limites de piste sont de plus en plus réguliers. Cela a été le cas du GP d’Autriche cette année, dont le résultat n’a été officiel que trois heures après l’arrivée.

C’était aussi le cas ce week-end au Qatar, où de nombreuses pénalités ont été infligées aux pilotes. La FIA n’apprécie pas ce spectacle et son président, Mohammed Ben Sulayem, a révélé qu’il punirait les circuits ne réglant pas les problèmes en leur retirant la F1, si cela continue à l’avenir.

"Nous avons eu le même problème en Autriche, il y en avait 1200" a déclaré Ben Sulayem. "Et je dois dire que je félicite les commissaires parce qu’ils les ont repérées. Mais est-ce la solution ? Non."

"La solution est d’améliorer la piste elle-même. Je sais que certains y sont réfractaires, mais pour vous dire la vérité, s’ils ne le font pas, il n’y a pas de course. C’est aussi simple que cela. Nous ne pouvons pas nous le permettre."

"Nous devons trouver une solution"

Ben Sulayem souhaite que les circuits et la FIA travaillent de concert pour trouver des solutions alternatives aux vibreurs, trop larges et peu efficaces pour constituer une bonne limite de piste pour les pilotes. Il confirme que la volonté d’un changement est déjà actée.

"Nous devons trouver une solution. L’une des solutions consiste à rendre les vibreurs glissants lorsqu’ils s’élancent. Personne ne peut arrêter les pilotes, sauf les pilotes eux-mêmes. Nous pouvons réfléchir à la hauteur [des vibreurs]. Est-ce que cela endommage les voitures ?"

"On peut aussi envisager de mettre du gravier, mais avec du gravier, il faut être très prudent. Quelle sera la profondeur du gravier ? Parce qu’il ne faut pas que quelqu’un se retrouve coincé. Et quelle est la taille des graviers ? Parce que vous ne voulez pas que la voiture soit endommagée. C’est un équilibre à trouver."

"Maintenant, il n’est plus question de savoir si l’on doit le faire. Nous devons le faire. Et nous devons surtout écouter les pilotes, leurs commentaires. Je vais devoir le faire de toute urgence, car il doit être mis en œuvre pour l’année prochaine. Nous ne pouvons pas le permettre, surtout quand nous le voyons tout le temps."

La F1 a besoin de plus de "moyens"

La Formule 1 avait utilisé des capteurs au Grand Prix de Belgique 2016 mais fait désormais confiance à l’œil humain pour repérer les infractions. Ben Sulayem aimerait qu’une technologie de ce type soit utilisée : "Elle est utilisée dans de nombreux domaines, mais la FIA a besoin de plus de ressources pour réinvestir dans le sport."

"Je ne vous cache pas que nous avons besoin de plus de ressources. Je veux dire qu’il s’agit d’une opération de 20 milliards de dollars et que nous ne pouvons pas la gérer avec des moyens dérisoires."

Le président de la FIA réclame ainsi plus de moyens pour la fédération, estimant que l’accord entre la Formule 1 et la Fédération Internationale de l’Automobile n’est pas assez bon pour l’organisme qui possède le championnat en premier lieu.

"Notre accord doit être meilleur. Il ne faut pas oublier une chose : c’est nous qui possédons le championnat. Je représente le propriétaire et nous le louons. Notre mission est différente de celle de Liberty, mais nous sommes dans le même bateau. Nous ne devrions pas assumer cette grande responsabilité avec des moyens limités. Nous sommes transparents.

"Nous disons aux gens ce que cela coûte. Les gens se vantent de la valeur de chaque écurie de F1, mais la FIA devrait être libre et disposer des ressources nécessaires pour gérer au mieux ses activités. Chaque fois que nous sommes meilleurs, nous rendons les équipes meilleures et nous rendons le sport meilleur."

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