Limites de piste : La FIA ’empêche les pilotes de courir’ selon Norris

Le pilote McLaren F1 n’a pas compris sa pénalité en Autriche

Par Emmanuel Touzot

5 juillet 2024 - 13:46

Lando Norris ne comprend pas pourquoi son passage hors piste précédant l’accrochage avec Max Verstappen a été compté comme un dépassement des limites de piste en Autriche. Le pilote McLaren F1 a écopé de 5 secondes de pénalité, alors qu’il a rendu la place à son adversaire, et avait déjà évité une pénalité pour des faits similaires.

"J’ai écopé de cinq secondes de pénalité pour avoir essayé de doubler et ne pas être passé correctement" a déclaré Norris. "Je ne savais même pas que j’avais cinq secondes de pénalité. Je ne savais même pas pourquoi, nous avons purgé la pénalité de cinq secondes avant d’abandonner."

"Je ne savais même pas que c’était ce que nous avions fait avant la fin de la course ! Je n’ai su qu’après la course que c’était ce que nous avions fait. Pour être honnête, c’est assez stupide. J’ai essayé de faire un dépassement, j’ai bloqué les roues, je suis sorti de la piste."

"J’ai dû ensuite éviter le bord du vibreur saucisse. Mais dès que j’ai rendu la position à Max, j’ai probablement perdu une seconde et demie en faisant cela, c’est une pénalité claire. J’ai perdu en faisant une telle chose. C’est tout simplement stupide."

"Ce genre de choses empêche les gens de courir. Si vous ne voulez pas que nous fassions la course, si vous ne voulez pas que j’essaie de dépasser et si vous voulez une course ennuyeuse, alors vous pouvez appliquer ces règles."

"Mais je suis sûr que c’est quelque chose qui a déjà été soulevé, parce qu’il y a une différence entre sortir de la piste et gagner un avantage - et c’est le fait de gagner un avantage qui est le plus important - et sortir de la piste parce que vous avez fait une erreur stupide, que vous n’avez pas jugé quelque chose à la perfection."

"Mais le fait que j’aie été puni pour cela, surtout dans une situation de course, surtout quand j’ai perdu encore plus de temps, n’a tout simplement pas de sens. J’espère qu’ils corrigeront rapidement ce problème, parce que je pense que c’est assez stupide."

L’inconstance des commissaires pointée du doigt

Il prend l’exemple de la course précédente, où un écart hors piste n’avait pas été sanctionné, et met les commissaires devant leur inconstance, qui est malheureusement souvent visible lors des Grands Prix.

"J’ai besoin de voir cette occasion, mais cela semble un peu ridicule, parce que je pense que c’était à Barcelone où j’ai fait un écart dans le virage 1, je me battais avec une autre voiture et j’ai été forcé de faire un écart, et évidemment j’ai pris la route de sortie pour rejoindre la piste, j’ai contourné le cône."

"Et j’ai trouvé qu’ils ont considéré que c’était la limite de la piste. Je n’ai évidemment rien eu, j’ai laissé passer la voiture et j’ai finalement rejoint la voiture derrière. Mais j’ai fait cela à deux reprises et ils l’ont compté comme limite de piste, donc pour être honnête, je ne comprends pas pourquoi ils ont utilisé cela comme limite de piste."

Norris pense qu’il referait pareil si c’était à refaire car il ne comprend pas que cela compte dans les limites : "Je ferais exactement la même chose. Je continuerais à faire la même chose parce que c’est tout simplement ridicule, ils ne peuvent pas compter cela dans les limites de la piste, c’est ridicule. Il est clair que nous n’avons rien gagné, que voulez-vous que je fasse d’autre ?"

"Pour être honnête, même s’ils nous avaient convoqués devant les commissaires, que j’avais trois avertissements, et qu’après la course ils nous avaient dit ’vous avez franchi les limites de la piste’, alors oui. Mais il est clair que je me battais et que j’ai été forcé de sortir de la piste, que voulez-vous que je fasse ? Vous ne pouvez pas garder la voiture sur la piste sans pénalité."

Piastri déplore une "frontière mince" entre sanction et non-sanction

Son équipier, Oscar Piastri, a eu un tour annulé en qualifications après avoir dépassé la ligne bleue qui servait de référence. L’Australien pointe du doigt l’injustice du fait que les pilotes se fassent punir quand ils se font prendre sur le fait.

"Je pense qu’il y a deux points à retenir. Je pense que le premier est que s’il y a de l’espace pour qu’une voiture sorte de la piste, nous devons le surveiller de manière équitable" a déclaré Piastri.

"La preuve qui a conduit à la suppression de mon tour provenait d’un hélicoptère qui n’était sur moi que pour ce tour, ce qui est un peu douloureux quand il y a d’autres personnes qui ont potentiellement dépassé la piste et qui n’avaient pas d’hélicoptère sur eux."

"Je pense donc que la frontière est très mince. Il y a des discussions que nous devons avoir pour trouver des solutions, mais la façon la plus simple de s’en débarrasser est de rendre la ligne blanche plus large de 20 cm et de ne pas avoir à s’en préoccuper du tout."