Liens Red Bull-RB F1 : Horner renvoie Brown dans les cordes

Il n’y a pas de polémique selon lui

Par Alexandre C.

23 février 2024 - 10:32

Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, n’en finit pas de tempêter contre les liens, qu’il trouve trop étroits, entre Red Bull et RBF1.

Le dirigeant américain n’est pas du tout heureux de voir la VCARB 01 emprunter trop de traits à la Red Bull. Des similitudes qui inquiètent et interrogent, mais qui concordent avec la volonté de multiplier les synergies entre les deux équipes.

À l’ère des budgets plafonnés, n’est-ce pas là une concurrence déloyale ?

Bien sûr, Christian Horner, le dirigeant de Red Bull Racing, n’est pas de cet avis.

Le patron de Milton Keynes a replacé l’histoire de la « petite Scuderia » en perspective, comme un rappel à l’ordre à McLaren et Zak Brown.

« Il convient de revenir sur l’histoire et de comprendre pourquoi la propriété des deux écuries de F1 est telle qu’elle est aujourd’hui. »

« Bernie Ecclestone et Max Mosley ont approché Dietrich Mateschitz en 2005 pour acquérir ce qui était alors l’écurie de Formule 1 Minardi, en difficulté permanente et au bord de la faillite. »

« Dietrich est intervenu, a racheté l’équipe, l’a remise sur pied et a ensuite investi de manière significative dans les installations de Faenza, en Italie. »

« Nous avons ensuite été confrontés à la crise financière de 2008, car d’autres constructeurs ont profité de l’occasion pour quitter le sport. Je pense que quatre d’entre eux sont partis à ce moment-là, mais Red Bull est resté déterminé et a continué à soutenir les deux équipes pendant cette période difficile. »

« Les règlements ont ensuite évolué et Faenza a dû devenir son propre constructeur, ce qui a entraîné des investissements dans l’infrastructure. »

« Nous avons ensuite eu le Covid, où Red Bull s’est à nouveau impliqué et a soutenu les deux équipes. En fait, Red Bull a contribué à relancer la F1 après Covid, avec deux courses introduites après la pandémie. »

« L’engagement de Red Bull en faveur de la F1 et de ces deux équipes est donc remarquable et devrait être applaudi et remercié - plutôt que d’être tourné en dérision et en essayant de le compromettre. »

Horner dénonce plutôt les liens entre Ferrari et Haas

Pour Christian Horner, les reproches de Zak Brown sont d’autant moins fondés qu’il n’y aurait aucun lien probant entre Red Bull et RBF1. Même après leur récent rapprochement géographique ?

« Les deux équipes sont totalement séparées. L’une est basée en Italie et l’autre au Royaume-Uni. Celle qui est basée en Italie a un taux de rotation du personnel bien plus important – beaucoup de personnel finit à Maranello [chez Ferrari] plutôt qu’à Milton Keynes. »

« Ces deux teams ont des personnalités et des caractéristiques différentes et se conforment continuellement aux règlements. »

Après avoir visé Ferrari, Christian Horner vise ensuite Haas et ses liens trop étroits avec la Scuderia… La meilleure défense, c’est l’attaque !

« La relation [entre Red Bull et RBF1] est bien moins étroite que celle de certaines équipes qui entretiennent des relations très étroites avec leurs motoristes. »

« À la place de Laurent [Mekies], je prendrais comme un compliment le fait que la question soit soulevée maintenant - en raison du changement de dirigeants. »

« L’équipe a eu l’occasion de se ressaisir, elle a deux pilotes de qualité, elle introduit des personnes de qualité et nous attendons d’elle qu’elle soit un concurrent, non seulement du reste du peloton, mais aussi de Red Bull Racing. »

« Nous sommes des coureurs, il n’y a pas de règles préétablies, il n’y a pas d’accords entre les équipes et je pense que vous pouvez citer de nombreux faits marquants ou scénarios où cela (une conclusion d’accord entre équipes) s’est produit au fil des ans, avec même des voitures Toro Rosso qui se sont garées dans notre garage lors d’une course décisive pour le championnat. »

« Je ne comprends donc pas l’agitation autour de cette question, je ne comprends pas le bruit qui a été fait, et je pense que Red Bull devrait être applaudi pour le soutien, l’engagement et les emplois qu’ils ont fournis dans les bons et surtout les mauvais moments. »

« Pour moi, ce n’est donc pas un problème. »