Liens Red Bull-RB F1 : Brown veut ’dix équipes indépendantes’
Mekies et Vasseur louent le règlement actuel
Les liens entre Red Bull et RB F1 continuent d’agacer dans le paddock de la Formule 1. Zak Brown, le PDG de McLaren, pense que le fait que les deux teams soient possédées par la même société est un problème par rapport à ce que cherche à faire la catégorie reine.
"Nous avons maintenant mis en place le plafond budgétaire qui était prévu et qui fonctionne, pour l’essentiel, pour mettre le sport sur un pied d’égalité, sur le plan fiscal et sur tous les autres plans" a déclaré Brown.
"Je pense que le sport, à l’ère du plafond budgétaire, est passé à l’étape où nous essayons d’avoir dix équipes indépendantes d’un point de vue sportif, politique et technique. Je pense qu’elles respectent les règles, mais j’ai un problème avec les règles et je pense que la FIA doit se pencher sur la question."
Brown comprend que les deux équipes de Red Bull en profitent, comme l’avait dit Helmut Marko, mais il demande une révision du règlement : "Comme Helmut l’a déclaré, il va maximiser les opportunités, ce que vous feriez si vous possédiez deux équipes et si les règles étaient ce qu’elles sont aujourd’hui."
"Mais je pense que nous allons nous rendre compte que, si l’objectif du plafond et de tous les sports est d’avoir des règles du jeu équitables, la manière dont les règles sont actuellement écrites n’est pas la même pour tout le monde."
"Toute la situation de l’équipe A-B, ce ne sont pas des règles du jeu équitables. Je pense donc que nous devons maintenant nous pencher sur cette question et que la FIA doit le faire par le biais des règles."
De la marge en matière de partage technique ?
Laurent Mekies, le directeur de RB F1, pense que le règlement technique autorisant le partage de pièces fonctionne bien, et qu’il pourrait être encore plus efficace : "En tant que sport, nous voulions que le peloton soit plus serré, qu’il y ait moins de différence de temps au tour entre le gagnant et le dixième."
"On a estimé qu’en autorisant le partage de certains composants, on éviterait un écart trop important sur la grille. Si l’on regarde les résultats des championnats de l’année dernière et que l’on additionne les points marqués par les quatre équipes les moins performantes, nous ne rattrapons même pas les points marqués par Alpine en sixième position."
"Je pense donc que si vous regardez les résultats du championnat, il y a encore un écart assez important entre les gars qui luttent à l’arrière pour obtenir quelques points et ce qui est en fait le cœur du milieu de peloton."
Cela aide aussi à une santé financière saine : "Oui, nous sommes dans une très bonne période sur le plan commercial en ce qui concerne l’intérêt de la Formule 1 et c’est fantastique. Cependant, il y a une réalité très simple : la plupart des actionnaires des équipes continuent d’injecter de l’argent dans la Formule 1."
"Je pense donc qu’avant d’intégrer ce qui est une alternative plus durable dans le modèle économique des équipes, nous devons avoir une vision à long terme de ce que cela va apporter au sport dans les prochaines années."
Frédéric Vasseur, le directeur de Ferrari, ne voit pas de problème aux alliances techniques, et il juge que Red Bull et RB F1 respectent le règlement : "Je pense qu’il y a deux points : le premier est la propriété de l’équipe et le second est le règlement technique."
"On peut imaginer une collaboration même si l’on n’appartient pas à la même entreprise, c’est possible. Il y a une distinction claire dans le règlement et c’est à la FIA de décider si c’est blanc ou noir. Pour moi, c’est clair et jusqu’à présent, cela a toujours été respecté."
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