Licenciements, restructurations : les budgets plafonds, un choc brutal pour Mercedes F1 et Red Bull
Il ne peut y avoir d’atterrissage en douceur dans ce sens
Les écuries de pointe à gros budget, comme Mercedes, Ferrari ou Red Bull, doivent faire des coupes sévères dans leurs finances, afin d’être en règle avec les nouveaux budgets plafonnés.
Pour alléger la transition, et obtenir l’accord des plus grosses structures, l’idée d’un « atterrissage en douceur » de ces budgets plafonnés avait été avancée : c’est-à-dire ajouter une autre exception, pour que les écuries de pointe aient plus de temps pour s’adapter aux budgets plafonnés. D’ailleurs les budgets plafonnés baisseront de 5 millions de dollars par an les deux prochaines années – une manière de gérer cet atterrissage en douceur.
Toto Wolff, chez Mercedes, réfute pourtant cette expression : il ne peut y avoir d’atterrissage en douceur quand il s’agit de couper franchement dans le budget, explique-t-il.
« On ne peut pas parler d’un "atterrissage en douceur" parce que si vous avez une structure comme la nôtre, ce n’est jamais en douceur. Il n’a pas toujours été agréable de réduire ses effectifs, c’est le moins que l’on puisse dire, et nous essayons vraiment de nous conformer au maximum à ces nouvelles réglementations, ce qui signifie que toute l’organisation, toute la façon dont nous gérons les coûts, sera totalement différente. Donc, il n’y a pas eu d’atterrissage en douceur. »
Christian Horner une fois n’est pas coutume, est du même avis que son homologue de Mercedes. Rappelons cependant que les lourds investissements consentis pour mettre en place Red Bull Powertrains ne sont pas compris dans ces budgets plafonnés (les moteurs faisant partie des exceptions).
« Je suis entièrement d’accord. Ce fut une période très turbulente parce que nous avons dû dire au revoir à des personnes de l’équipe qui étaient avec nous depuis, même dans les précédentes structures ou appellations de l’équipe, 25 ans de service. Cela a été une période extrêmement difficile de dire au revoir à ces personnes. Et donc, nous nous sommes restructurés dans le cadre des règlements actuels. Ce que j’aimerais voir, c’est plus de constance plutôt que d’avoir l’épée de Damoclès continuellement suspendue au-dessus de l’équipe et du personnel à la fin de chaque année. J’aimerais qu’il n’y ait qu’un seul chiffre qui soit là pendant cinq ans, plutôt que des diminutions constantes et progressives. »
« Surtout quand d’autres cherchent à renforcer leurs capacités et leurs ressources de l’autre côté. Il est important que nous y parvenions, d’autant que le monde entier vient de traverser une pandémie et qu’il a été extrêmement difficile de prendre ces décisions et de dire au revoir à ces précieux membres du personnel. »
Chez Aston Martin F1, équipe moins concernée par les budgets plafonnés, Otmar Szafnauer est cependant d’accord avec Christian Horner : il voudrait un chiffre ferme sur cinq ans plutôt qu’une diminution régulière.
« Un chiffre unique signifie probablement que le chiffre auquel nous sommes arrivés [135 millions dans deux ans]. Je suppose que si c’était un chiffre unique, nous aurions dû commencer par celui-ci, auquel nous allons aboutir. Ma préférence va donc au nombre sur lequel nous nous sommes tous mis d’accord et nous avons un plan y parvenir. »
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