Liberty Media : Entre calendrier F1 surchargé et volonté de se développer aux Etats-Unis
Trois courses sur sol américain dès 2023 ?
Propriétaire de la Formule 1 depuis maintenant plus de cinq ans, Liberty Media commence à rassembler tous les ingrédients qu’elle souhaitait mettre en place dans le sport à son arrivée.
Un calendrier surchargé et ce n’est pas fini
Nous pouvons notamment évoquer l’augmentation du nombre de courses au calendrier. Un record de 23 Grands Prix sera disputé en 2022 en plus de trois sprints, le format ayant été testé pour la première fois en 2021. Rappelons cependant qu’il paraît désormais improbable que la F1 se rende en Russie au mois de Septembre vu le contexte actuel.
Et encore, le président de la F1 Stefano Domenicali déclarait il y a quelques semaines que le calendrier pourrait facilement atteindre 30 courses à l’avenir. Ce qui, dans les règlements actuels, est impossible puisque la limite est fixée à 25.
Pourrait on alors envisager une alternance des courses chaque saison ? La Chine a par exemple un contrat à long terme avec la F1 mais ne figure pas au calendrier cette année, à cause de la pandémie. Mais son retour au calendrier en 2023 est à prévoir. La Turquie aimerait de son côté être impliquée tandis que l’Allemagne n’a hébergé aucune course depuis la saison 2019.
On comprend donc que l’on pourrait rapidement atteindre ce plafond maximum de 25 courses par an. Mais si alternance il devait y avoir, il y a fort à parier que les différents circuits fassent tout pour garder une place permanente au calendrier. A moins que le règlement n’évolue un jour et que la limite passe à 30 courses par saison.
Ce n’est en tout cas pas du tout envisagé par Greg Maffei, le PDG de Liberty Media, qui reconnait que certaines équipes souffrent déjà avec 23 courses.
"La F1, la FIA et les équipes elles-mêmes ont fait un excellent travail pour gérer le Covid tout en augmentant le nombre de courses. Nous comprenons qu’il y a des équipes qui sont moins enthousiastes à ce sujet et nous devons ajouter des course d’une manière qui est logique et qui ne grève pas les ressources de toutes les personnes impliquées. Donc, on verra déjà comment ça se passe avec 23 courses. Contractuellement on peut aller à 25 mais on le ferait toujours en concertation avec nos partenaires."
Le renforcement de la présence de la F1 aux Etats-Unis
Il faut ajouter à cela l’ajout programmé d’une course aux Etats-Unis à Las Vegas, possiblement dès 2023. Ce qui porterait à trois le nombre de Grands Prix disputés sur sol américain l’année prochaine en comptant ceux déjà disputés à Austin et à Miami, ce dernier étant lui-même une nouveauté de la saison 2022.
Liberty Media cherche donc à surfer sur le succès actuel de la F1 en Amérique du Nord, bien aidé il faut le dire par la réussite de la série Netflix ’Drive To Survive,’ extrêmement populaire là-bas. L’affluence record de 400 000 sectateurs l’année dernière à Austin illustre également le gain de popularité du sport outre-Atlantique.
Et bien sûr, la potentielle arrivée de l’écurie Andretti en 2024 porterait à deux le nombre d’écuries américaines en Formule 1, même si l’avenir de Haas reste flou. Colton Herta pourrait lui aussi faire partie de l’aventure et deviendrait à cette occasion le premier pilote américain en F1 depuis Alexander Rossi en 2015.
"Il y a deux ans, avant le début de la pandémie, tout le monde se demandait s’il devait y avoir un Grand Prix aux Etats-Unis," déclarait il y a quelques semaines Stefano Domenicali.
"De retour à Austin l’année dernière après la pandémie, nous avons enregistré une affluence record de 400 000 spectateurs et constaté un enthousiasme débordant chez les médias et fans américains. C’était incroyable. Nous allons maintenant avoir une deuxième course à Miami et les billets se sont vendus très rapidement. Et nous en planifions déjà une autre."
"Il est évident que les Etats-Unis peuvent accueillir sans problème trois Grands Prix."
"C’est le marché le plus important et nous avons constaté un regain d’amour pour la Formule 1. Et par-dessus tout, nous voyons un rajeunissement de l’âge moyen des spectateurs, ce qui a été obtenu grâce à la communication que nous entretenons avec eux, via Netflix et les réseaux sociaux."
"C’est la magnitude du changement qui nous surprend le plus. Je m’attendais à ce que la popularité augmente, mais pas aussi rapidement."
F1 - FOM - Liberty Media
Pourquoi la F1 a craint un flop de ’Drive to Survive’ en Saison 1
Le futur PDG de la F1 n’exclut pas une vente à l’avenir
Hamilton a ’coûté de l’argent’ au film sur la F1 mais l’a ’aidé’
Le PDG de Liberty Media va quitter son poste en fin d’année
+ sur F1 - FOM - Liberty Media