Les premiers tests des pneus F1 2026 ont été ‘difficiles mais satisfaisants’

En coulisses, Pirelli a mené, cette semaine, des tests cruciaux à Barcelone pour l’avenir de la F1 : les pneus 2026, qui seront toujours des 18 pouces quoique légèrement plus petits, ont fait leur première apparition.

La première question est donc simple pour Mario Isola, le responsable de Pirelli : quel bilan peut-il tirer de ces premiers roulages ?

« Oui, c’était évidemment le premier test, un peu difficile. Notre tâche principale était d’essayer de corréler les simulations avec les voitures mulets. Nous savons que ces voitures ne peuvent pas être représentatives étant donné que les voitures de 2026 sont complètement différentes, mais je pense que nous avons fait du bon travail. »

« Grâce à Aston Martin, qui était la première équipe à effectuer le test, nous avons obtenu des informations précieuses. Et c’est probablement aussi un bon point de départ comme base de référence pour le développement futur. »

Chez Aston Martin F1, c’était Felipe Drugovich qui était en particulier mobilisé pour ces essais. Quels commentaires précis a-t-il fait à Isola et Pirelli ?

« Le sujet principal était de comprendre l’équilibre mécanique et l’équilibre aérodynamique de la voiture. Par exemple, nous avons décidé de rouler toujours avec le DRS ouvert afin de compenser les appuis avant et arrière, et ensuite ils ont fait quelques ajustements sur les réglages de la voiture, afin de l’équilibrer correctement. Mais la nouvelle taille des pneus fonctionne bien. »

« Nous n’avons pas trouvé de problème de fonctionnement ou de graining, ou d’autres éléments qui pourraient affecter le test. Nous sommes donc satisfaits de ce premier test et nous sommes prêts pour les deux prochaines séances. »

Quels sont désormais les futurs tests prévus, et avec quelles équipes ?

« McLaren ensuite et Alpine pour un test sous le mouillé. Ceci jusqu’à la fin de l’année. Et puis évidemment, nous finalisons le plan d’essais pour 2025 avec toutes les équipes disponibles pour fabriquer une voiture mulet pour nous. Nous sommes donc très heureux de pouvoir effectuer des essais avec chacune d’entre elles. »

2025, année de stabilité pneumatique ?

La grande révolution est donc pour 2026 pour la F1... Quant à 2025, ce sera le calme plat au niveau du règlement technique.

Mais les Pirelli vont continuer à évoluer pour suivre la progression de l’appui aérodynamique des F1. Mario Isola donne aussi des indices sur ce travail de l’an prochain.

« La construction, les nouvelles spécifications ont été homologuées pour le 1er septembre, conformément à la réglementation. Et maintenant, nous sommes en train de peaufiner les composés. Nous avons plusieurs options. Nous avons le Mugello, où nous allons finaliser les composés durs, puis nous avons encore quelques séances, et les essais durant le week-end de course au Mexique, où nous allons tester les tendres en EL2 avec toutes les équipes. Je pense donc que nous sommes en bonne position pour finaliser les pneus pour 2025. »

Les pneus 2024 semblent déjà donner grande satisfaction : encore à Bakou, les Pirelli ont été au centre des stratégies tout en permettant aux pilotes d’attaquer.

« Oui, pour être honnête, nous avons fait une analyse après la course, comme nous le faisons toujours, et nous n’avons rien trouvé, je dirais, d’étrange. Évidemment, il y a beaucoup d’éléments qui affectent le comportement des pneus, depuis les réglages de la voiture, l’évolution de la piste, les premiers tours de relais, qui affectent évidemment le niveau de dégradation. Mais les pneus ont bien fonctionné, certaines équipes ont pu en tirer de bonnes performances, et c’est exactement ce que nous voulions faire dans une course qui a été très intéressante. »

« Mais il n’y a pas eu que Bakou, il y a eu Monza, il y a eu Spa. Ces dernières semaines, nous avons eu beaucoup de courses qui ont été très excitantes. Il est clair que lorsque toutes les équipes sont très proches en termes de performances, chaque détail peut faire la différence, et c’est exactement ce qui se passe. »

Et à Singapour, l’adhérence sera-t-elle bonne après le resurfaçage ?

« Nous avons mesuré l’adhérence. L’adhérence est toujours bonne. Elle est assez homogène. Ils utilisent ce traitement au jet d’eau à haute pression sur l’asphalte. Je ne m’attends donc pas à une surprise de la part de la piste. Nous avons vu en EL1 que le niveau d’adhérence est bon. Je m’attends à ce que la piste évolue beaucoup, comme c’est souvent le cas sur les circuits en ville. »