Les plus gros salaires des pilotes de Formule 1 cette saison
Hamilton domine le classement avec 45 millions d’euros
L’argent est indissociable du monde de la Formule 1. Des Grands Prix dans des lieux prestigieux comme Monte-Carlo, Bahreïn ou Singapour, des constructeurs renommés comme Mercedes ou Ferrari ou encore des fans mondialement connus qui trainent autour des paddocks.
Les salaires des pilotes ne font pas exception, et c’est bien normal au vu des risques et des retombées économiques générées pour la FIA ou leurs équipes. Les niveaux de rémunération des stars de la Formule 1 sont d’ailleurs équivalents à ceux de leurs confrères d’autres sports comme Messi en football, LeBron James au basket-ball ou Chris Moneymaker au poker.
Focus sur les plus gros salaires de cette saison 2020.
Hamilton, des records sur la piste et sur son compte en banque
Lewis Hamilton domine le Championnat du monde de F1 de la tête et des épaules depuis maintenant 6 ans, exception faite du titre remporté par son coéquipier Nico Rosberg en 2016. Détenteur du record le plus difficile à obtenir sur les pistes, c’est également sur le plan financier qu’il se dégage de ses poursuivants.
L’Anglais de 35 ans possède de loin le plus gros salaire dans sa discipline. En effet, Toto Wolff et Mercedes le paient 45 millions d’euros cette année, soit presque le double de son poursuivant sur ce classement des salaires, Sebastian Vettel. Un chiffre incroyable, mais pas forcément suffisant pour le clan Hamilton qui souhaiterait atteindre les 60 millions annuels en 2021. D’âpres négociations sont en cours, affaire à suivre.
Vettel, Ricciardo et Verstappen dans le peloton de tête
Derrière Hamilton, c’est un trio qui se dégage aisément des autres pilotes. Vettel touche ainsi 27 millions d’euros pour ce qui sera sa dernière année chez Ferrari. Le quadruple champion du monde allemand rejoindra Racing Point l’année prochaine.
Daniel Ricciardo, auteur d’une saison 2020 de bonne facture, est sur le podium avec ses 25 millions d’euros annuels. Renault avait dû mettre le paquet financièrement pour arracher l’Australien à l’écurie Red Bull.
Enfin, celui qu’on considère souvent comme le plus talentueux volant en main, Max Verstappen, est très bien loti avec ses 23 millions d’euros. Rappelons que son coéquipier Alex Albon touche dix fois moins.
Charles Leclerc est t-il sous-payé ?
Les salaires ont fait un bond faramineux depuis l’époque des Prost et Senna - Photo par Macau Photo Agency, CC0
Avec respectivement 9 et 7,5 millions par saison, on peut estimer que Charles Leclerc (Ferrari) et Valtteri Bottas (Mercedes) ne sont pas les grands gagnants de ce classement. Mais le Monégasque a signé cette année une prolongation de contrat jusqu’à 2024 et représente l’avenir de la Scuderia. On ose imaginer que dans le futur, ses émoluments vont drastiquement augmenter au vu de la valeur sportive et marketing qu’il peut représenter.
Dans le ventre mou de ce classement particulier, on retrouve les plus expérimentés comme Romain Grosjean (Haas - 6,5M€) ou encore Kimi Raikkonen (Alfa Romeo 4,5 M€). Si le premier quittera son écurie à la fin de la saison, l’ancien champion du monde finlandais a lui déjà resigné pour une année supplémentaire.
Tout en bas du classement, ce sont Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo) et les pilotes Williams Nicholas Latifi et George Russell qui ferment la marche avec une rémunération qui ne dépasse pas le million.
Mais la façon dont sont gérés les salaires en Formule 1 pourrait changer. Des discussions sont actuellement en cours pour mettre en place un salary cap. Ce type de système est bien connu dans le sport US où la plupart des grandes ligues professionnelles l’utilisent. Pour prendre un exemple concret, une équipe en NBA se doit de payer tous ses joueurs avec un budget prédéfini (116 millions de dollars pour la prochaine saison) sous peine de subir de fortes taxes en cas de dépassement. Cette règle peut être plus stricte avec un hard cap, soit l’impossibilité de dépenser plus que le chiffre donné en début de saison. Rappelons qu’un plafonnement existe déjà concernant le budget global des équipes en Formule 1.
Un casse-tête de plus pour les grosses écuries comme Mercedes, Ferrari ou Red Bull mais qui ne devrait pas voir le jour avant quelques années.