Les patrons font ’confiance à la F1’ concernant l’arrivée de Cadillac
Même si "les équipes existantes subiront des pertes financières"
L’arrivée du groupe General Motors en Formule 1 en 2026, par l’intermédiaire de sa marque Cadillac, a été confirmée il y a quelques jours, ce qui signifie qu’il y aura donc 11 écuries sur la grille de départ pour le début de la nouvelle ère règlementaire.
Cet engagement du constructeur américain est-il une inquiétude pour les équipes déjà existantes, qui devront donc davantage partager les revenus à compter de 2026 ? Ou les dirigeants font-ils confiance aux instances dirigeantes du sport pour s’assurer que la santé financière des écuries reste optimale ?
"C’est arrivé un peu par surprise ou du moins un peu à l’improviste," a déclaré Mike Krack, le dirigeant d’Aston Martin F1, au sujet de cet engagement. "Et pour être honnête, je n’ai pas beaucoup d’informations à ce sujet. Je pense donc que nous devons faire confiance à la F1, à la FIA, pour savoir comment cela va se passer. Je ne sais pas quels sont les paiements effectués ou à effectuer. Je pense que cela devra être défini à l’avenir. Donc, oui, je ne peux pas dire grand-chose sauf que, oui, nous devrons faire confiance à la F1 pour que cela se passe comme il se doit."
James Vowles, le PDG de Williams F1, estime pour sa part que "le fait qu’un grand constructeur comme GM nous rejoigne est un signe de la qualité du sport. C’est un signe de croissance, un signe de l’évolution de la Formule 1. Je ne pense pas qu’il y ait un montant défini de frais de dilution. Cela fait partie des accords Concorde de 2026, qui n’ont pas encore été ratifiés à ce jour. Ce que j’ai toujours dit, c’est que les équipes existantes subiront des pertes financières. Ce que nous devons faire maintenant, c’est développer suffisamment le sport et nous devons en être conscients pour que tout le monde y trouve son compte."
Laurent Mekies, le directeur de RB F1, est du même avis que Vowles : "En écho à ce que James a dit, je pense que dans l’ensemble, c’est un signe fantastique pour le sport. Il n’y aura que des constructeurs automobiles engagés, à l’exception de Williams et de nous. Vous savez, même Haas est lié à un constructeur automobile maintenant. C’est donc une bataille de géants, et c’est un autre signe que le sport s’oriente vers une bataille de géants. Les détails financiers font encore l’objet de discussions, et nous espérons qu’ils ne seront pas trop importants dans le cadre de l’évolution du sport à un niveau supérieur."
James Vowles n’avait jamais caché son opinion sur l’arrivée d’une 11e équipe sur la grille, estimant que cela pourrait mettre en péril la santé financières des dix écuries actuelles. Pense-t-il que a F1 ne pouvait tout simplement pas refuser l’arrivée d’un tel constructeur dans le championnat ?
"J’ai dit deux choses. Je pense que c’était en fait ici il y a un an. Mais l’une d’entre elles était que nous accueillons GM à bras ouverts, et c’est toujours le cas. C’est une grande marque qui arrive, un organisme indépendant qui nous rejoint à ce stade. Ce que je maintiens, c’est que cela aura un impact financier important sur les équipes existantes. Mais la Formule 1 en est consciente et c’est à elle de présenter une proposition correcte."
"Il était évident qu’il serait très difficile de dire non" à GM
Mais alors, comment la F1 a-t-elle communiqué la nouvelle aux équipes et justifié cette arrivée ? Alors que le projet Andretti, dont elle émane, a été rejeté ?
"Ce qu’ils nous ont dit correspond à ce que vous avez vu dans le communiqué," poursuit Mekies. "General Motors arrive avec sa marque Cadillac et avec l’engagement de faire sa propre unité de puissance. Une fois que vous avez dit cela, je pense qu’il était évident qu’il serait très difficile de dire non."
Et Vowles de confirmer les dires du Français : "Nous l’avons découvert à peu près en même temps que vous, avec les mêmes nouvelles. Ils vont arriver avec leur propre unité de puissance vers la fin de cette réglementation. C’est à peu près tout ce que nous savons à ce sujet et ce n’est pas la même proposition qu’avant. Dans la mesure où il y a un engagement sérieux et un montant d’investissement derrière. Nous n’en savons pas plus que vous."
Enfin, même son de cloche du côté de Krack : "La grande différence est que nous avons un grand constructeur qui s’engage, comme Laurent l’a dit, donc peut-être que les conditions ont un peu changé et que cela a conduit au changement."
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